Pour les S&D, l’UE doit renforcer sa législation sur les émissions des véhicules et élaborer un test en conditions de conduite réelle

La pollution atmosphérique excessive est la cause de plus de 400 000 décès prématurés par an dans l’Union européenne, et la législation actuelle n’améliore pas effectivement la qualité de l’air. En conséquence, le Groupe S&D a voté, ce 23 septembre en commission Environnement, en faveur d’importantes mesures, conçues pour limiter les émissions toxiques de tous les véhicules neufs vendus au sein de l’UE.

La Commission européenne revoit à présent la législation relative aux véhicules utilitaires légers et lourds, afin d’obtenir une réduction des polluants nocifs suivants : le dioxyde d’azote (No2), les oxydes d’azote (NOx), les particules fines, le méthane et l’ammoniaque.
 
Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D en la matière, a déclaré ceci :

« Aujourd’hui, nous avons résisté victorieusement aux tentatives d'affaiblir la proposition de la Commission. Nous nous sommes opposés à l’inclusion de poids lourds de 7,5 tonnes dans la catégorie des utilitaires légers, dont le poids limite reste fixé à 5 tonnes. »

« Par ailleurs, nous souhaitons réviser les émissions de méthane parce qu’il s’agit d’un gaz à effet de serre puissant. Et notre demande d’une limite pour le dioxyde d’azote s’appuie sur une évaluation d'incidence détaillée. En effet, nous ne devons pas fermer les yeux sur le fait que les véhicules diesel, soumis à la norme Euro 6, émettent en réalité et en moyenne sept fois leur limite officielle d’oxydes d’azote. »
 
« Or, une législation doit s’appuyer sur la réalité pour éviter les fiascos du type Volkswagen. Dans cet esprit, nous demandons fermement l’élaboration de tests sévères en conditions de conduite réelle (RDE), à mettre en œuvre aussi vite que possible, et qui ne devront présenter aucune lacune exploitable par les constructeurs afin de contourner leurs responsabilités. »

Matthias Groote, eurodéputé et porteparole S&D pour l’environnement, a indiqué ce qui suit :

« Les tests actuels de vérification des émissions ne sont pas précis, car ils sont menés dans des conditions de laboratoire très éloignées des conditions de conduite réelle. La réforme des procédures de test actuelles est due depuis trop longtemps, ainsi que l’instauration d’un nouveau test en conditions de conduite réelle. »

« Le récent scandale VW souligne encore plus la nécessité de rendre ces cycles de tests plus réalistes et plus fiables. Le Parlement européen, et les Socialistes & Démocrates en particulier, se battent depuis longtemps pour l’abaissement des limites d’émission. »

« Par ailleurs, le nouveau test RDE devra faire en sorte que les émissions sur papier correspondent aux émissions réelles. »