Pour les S&D, l’UE doit avoir une stratégie syrienne plus efficace

Ce 16 mai, la session plénière du Parlement européen à Strasbourg abordait la stratégie de l’UE à l’égard de la Syrie.

 

Victor Boştinaru, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D, a déclaré ceci :

 

« Il est temps d’assurer un avenir à la population syrienne. Dans cette optique, la stratégie de l'UE par rapport à la Syrie devrait viser en premier lieu à faire respecter le cessez-le-feu et à faciliter une solution politique. Celle-ci doit comprendre une surveillance de l’ONU et un mécanisme de mise en œuvre.

 

« En effet, l’Union européenne est le principal donateur dans le cadre de la crise syrienne. Et lors de la dernière conférence de Bruxelles, l’UE s’est engagée à apporter dans l'après conflit, une contribution cohérente à la reconstruction ! En conséquence, nous appelons la Haute Représentante aux Affaires étrangères de l’UE, Federica Mogherini à s’appuyer sur cette contribution financière significative pour jouer un rôle indispensable, actif et efficace dans les négociations, et pour veiller à la mise en œuvre dans les plus brefs délais d’une transition politique, juste et équitable pour la population syrienne. Nous ne pouvons pas laisser cela entre les mains d'un régime illégitime qui massacre ses citoyens. Nous ne pouvons pas abandonner l’opposition syrienne modérée, ni la population de la Syrie ! Les civils continuent à souffrir et à être ciblés ; nous devons faire en sorte que le cessez-le-feu soit respecté, et à ce que l’aide humanitaire ne soit pas gênée.

 

Dans cet esprit, il est aussi important de veiller à ce que le mémorandum signé récemment par la Russie, la Turquie et l’Iran sur la création de zones de désamorçage du conflit, ne permette pas la poursuite du ciblage de l’opposition syrienne modérée !

 

« En effet, une responsabilisation précoce est un élément clé de la mise en œuvre d’une réconciliation et d’une stabilité durable. Car une génération syrienne perdue et traumatisée a besoin de justice pour se rétablir après une guerre atroce. En conséquence, nous réitérons l’appel lancé par le Conseil de sécurité de l'ONU, de renvoyer ces crimes devant le Tribunal pénal international et de continuer à encourager tous les états à appliquer le principe de la juridiction universelle pour contre l'impunité.

 

« Par ailleurs, nous saluons l’initiative prise par les Nations Unies, de convoquer aujourd’hui un nouveau cycle de négociations de paix indirectes à Genève. Dans ce contexte, nous exprimons notre soutien aux efforts déployés par l’envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura, pour aborder la substance de la transition politique et de discuter la future configuration constitutionnelle de la Syrie. »