Pour les S&D, la candidature turque à l’adhésion à l’UE implique des droits et des devoirs

Le président du Groupe S&D Gianni Pittella a commenté comme suit le rapport d'évaluation concernant la Turquie, présenté ce 10 novembre par le commissaire Johannes Hahn :

« Nous sommes totalement d’accord avec les conclusions critiques de la Commission européenne au sujet de la situation des droits de l’homme en Turquie. En conséquence, nous exhortons une fois de plus le gouvernement turc à accélérer le processus de réforme, afin d’appliquer l’acquis communautaire (le droit et les principes de l’UE) et les critères de Copenhague, tant sur le plan juridique que pratique. »

« Il faut renforcer les relations entre la Turquie et l’Union européenne, particulièrement par le biais du processus des négociations d’adhésion. »

« En tant que pays candidat à l’adhésion à l’UE, la Turquie a des droits et des devoirs. Le respect plein et entier de l’État de droit et des droits fondamentaux – en particulier de la liberté des médias et de l’indépendance du judiciaire – fait partie des devoirs et constitue une condition préalable à l’intégration européenne. »

« Dans cet esprit, nous appelons le Conseil à relancer le processus d’adhésion de la Turquie, en ouvrant des négociations sur de nouveaux chapitres dont ceux concernant les droits fondamentaux, la justice et les affaires intérieures. »

Richard Howitt, eurodéputé et coordinateur du Groupe S&D pour les affaires étrangères, a déclaré ceci :

« Nous regrettons le retard de publication encouru cette année par le paquet élargissement. Il y aura toujours des élections imminentes dans l’un ou l’autre pays. Dans ce contexte, On peut arguer que la décision de publier la position européenne après les élections turques a eu autant d’influence sur celles-ci qu’aurait eu la publication de cette position avant les élections. »

« Le Groupe S&D a toujours été un ferme partisan de l’intégration de la Turquie à l’Union européenne. Par conséquent, nous saluons l’idée d’ouvrir de nouveaux chapitres dans les négociations. De plus, nous considérons que la Turquie est un partenaire central pour faire face à la crise de la migration ainsi qu’un acteur majeur pour la résolution du conflit en Syrie. »

« Toutefois, nous exprimons nos graves inquiétudes au sujet des violations du droit de réunion, de la liberté de la presse et des droits des minorités, particulièrement en période électorale. »