Nous sommes partisans d’un processus d’intégration unique – les options à plusieurs vitesses ne doivent laisser personne sur le carreau, déclare Pittella

Les chefs d'État et de gouvernement de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et de l’Espagne se sont rencontrés ce lundi 6 mars à Paris.

Dans la foulée, le président du Groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen Gianni Pittella a commenté l’option d’une Europe à plusieurs vitesses :
 
« Nous sommes fermement convaincus que la voie de l’intégration européenne doit être commune et unique pour l’ensemble des États membres. Personne ne doit rester intentionnellement sur le carreau, et personne ne doit envisager une Europe à plusieurs vitesses, où une Europe de première classe s’opposerait à celle de la seconde. Toutefois, personne ne doit non plus avoir le droit de poser son veto aux intentions de renforcement de coopération exprimées par certains États membres. En effet, les traités sont clairs sur le sujet : dans certains domaines, l’Europe à plusieurs vitesses est déjà une réalité. Celle-ci peut continuer à se développer, à condition de rester ouverte aux autres États membres désireux de la rejoindre, en fonction des mêmes critères, fut-ce à un stade plus tardif. »

« Dans ce contexte, nous considérons que le renforcement de notre coopération est crucial. Il faut commencer par créer un ministère européen des Finances, disposant d’outils financiers véritables comme les euro-obligations et une capacité budgétaire - afin de doper les politiques orientées investissements et croissance. L’adoption d'un pilier social doit aussi être prioritaire, ainsi que la lutte européenne unie contre l'évitement fiscal et l’évasion fiscale. »

« En d’autres termes, la défense ne doit pas être le seul domaine où les États membres renforceront éventuellement leur coopération. »

« Par ailleurs, ces modes de coopération ne doivent pas mettre en danger les politiques clés de l’UE, comme la politique de cohésion. »

Contact(s) presse S&D