Ce 4 juillet, le Parlement européen débattait du futur financement de l’Union. Dans ce cadre, les eurodéputés S&D ont demandé la fin du plafond arbitraire de 1 % du revenu national brut (RNB) que les États membres pouvaient affecter au budget de l’UE. De plus, ils ont insisté que les nouvelles initiatives ne se fassent pas aux dépens du financement de l’aide sociale ou de l’aide à la cohésion, à la jeunesse ou au développement.

Isabelle Thomas, eurodéputée et viceprésidente S&D responsable du budget de l’UE, a déclaré ceci :

« On nous demande de préparer le financement futur de l’Union sans que sa stratégie, son niveau d’ambition ou ses priorités aient été définies. Dans ces conditions, nous n’acceptons aucun des cinq scénarios avancés par la Commission. En conséquence, nous œuvrerons en faveur de l’adoption de la philosophie et des priorités que nous préconisons pour l’Union. »

« En ce qui concerne le prochain budget, nous refuserons tout accord qui ne donne pas à l’UE les moyens de répondre aux nombreux défis qui l'attendent. Il serait par exemple inacceptable que les nouveaux engagements en matière de défense et de sécurité, pris en plus des programmes relatifs à l’investissement et l’immigration, soient financés aux dépens de ceux qui visent au renforcement de la solidarité européenne comme l’aide à la cohésion, à la jeunesse, au développement ou l’aide sociale. »

« Par ailleurs, nous voulons que l’Union dispose de nouvelles ressources propres. En effet, il faut réformer fondamentalement le système actuel, qui voit chaque année les États membres se quereller au sujet de leurs contributions. »

Eider Gardiazábal Rubial, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour le budget de l’UE, a ajouté ce qui suit :

« Les gouvernements nationaux doivent mettre fin à cette ‘vache sacrée’ que constitue le plafond de 1 % du revenu national brut (RNB) comme contribution au budget de l’UE. En effet, ils ne peuvent pas continuellement demander à l’UE d’accomplir plus de tâches tout en insistant sur le maintien d’un plafond budgétaire arbitraire. Les quatre premières années du budget pluriannuel actuel montrent clairement que cette approche n’est pas soutenable. Elle empêche de répondre aux nouveaux défis, imprévisibles au moment de l’accord sur le cadre budgétaire, comme la crise migratoire. »

« De plus, il est d’autant plus essentiel de trouver un moyen de financement durable du budget de l’UE que le Royaume-Uni va quitter celle-ci. Pour combler ce manque à gagner, il est clair que nous devons envisager de nouvelles solutions innovantes. Nous devons développer d’authentiques ressources propres. Plus élevé le revenu que celles-ci procureront à l’UE, moins dépendante celle-ci sera de la bataille annuelle que se livrent les États membres au sujet de leur contribution. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Espagne