« L’Iran, la Russie et l’Arabie saoudite doivent cesser de contribuer à l’effusion de sang en Syrie »

Lors d’un débat au Parlement européen, ce 19 janvier à Strasbourg, les eurodéputés S&D ont exprimé leur horreur devant le fait que le régime syrien affamait ses civils à Madaya. Ils ont pressé en faveur d’une solution politique impliquant l’ensemble des acteurs régionaux concernés.

Victor Boştinaru, eurodéputé et viceprésident S&D chargé des affaires étrangères, a déclaré ceci :

« Alors que la guerre civile en Syrie entre dans sa sixième année, les scènes qui se sont déroulées la semaine passée dans la ville syrienne de Madaya témoignaient une fois de plus de la gravité de la crise humanitaire dans ce pays. »

« Tandis que nous étions une fois de plus choqués par les images de famine et de malnutrition enfantine, un convoi de l’ONU a finalement réussi à rejoindre la ville assiégée, où 40 000 personnes étaient piégées depuis des mois. D’autres villes de la frontière occidentale de la Syrie connaissent une situation identique. En effet, affamer la population semble être devenu une arme de guerre. Je suis sur la même ligne que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui mettait en garde qu’affamer une population constituait un crime de guerre. »

« Nous avons besoin d’une solution politique, étant donné que les frappes aériennes ne produisent pas de résultats – exactement comme je m’y attendais. Dans le même esprit, je condamne résolument le ciblage d’autres groupes d’opposition syriens ainsi que l’assassinat de civils. Je crains que les frappes aériennes mal ciblées et l’interférence n’aggravent encore plus la guerre en Syrie et ne laissent toute latitude à Assad pour tuer impunément sa population. »

« Or, nous avons besoin d'une solution politique. Cela implique de mettre sous pression l’Iran, la Russie et l’Arabie saoudite, pour qu’ils cessent de contribuer à l’effusion de sang. Dans cette optique, les mesures de restauration de la confiance, mises en place sous les auspices de l’ONU, sont aussi importantes que la conférence des donateurs à la Syrie, prévue à Londres le 4 février prochain. Il faut intensifier les efforts ! Nous devons réunir une fois de plus l’ensemble des acteurs régionaux et internationaux – et cette fois nous devons obtenir de meilleurs résultats, parce qu’il n’y a pas d’autre solution. »