Les S&D soutiennent le droit à l’eau potable pour tous

L’Union européenne actualise enfin sa directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, qui date des années 1980. Dans ce contexte, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen soutenaient, ce 23 octobre, une proposition de loi qui vise à inclure les demandes de l’initiative citoyenne européenne en la matière.

Signée par 1,8 millions de personnes appartenant à l’ensemble des 28 États membres, la pétition demande à faire de l’eau un droit humain. Dans cette optique, le Groupe S&D demande à la Commission de prendre des mesures significatives et pratiques pour élargir l’accès des groupes vulnérables et marginalisés à une eau potable propre et sûre.

 

Rory Palmer, eurodéputé et porteparole S&D en la matière, a déclaré ceci :

« Notre but principal est de protéger la santé publique et la sûreté de notre eau potable. Voilà pourquoi nous avons veillé à ce que le rapport instaure des valeurs paramétriques strictes pour la surveillance des substances potentiellement dangereuses. En ce qui concerne les perturbateurs endocriniens, mon Groupe s’est battu, comme il le fait depuis de nombreuses années, pour le renforcement de la protection. Il s'agit d'inclure ces trois substances dans les valeurs paramétriques officielles plutôt que dans la liste 'à surveiller', comme le propose le rapporteur. »

« En ce qui concerne les PFA (alcanes alkoxyperfluorés et alkoxypolyfluorés, des substances chimiques toxiques), nous avons aussi indiqué clairement qu’il fallait des mesures plus restrictives, et nous avons réussi à renforcer le contrôle des microplastiques dans notre eau potable. En effet, du  réservoir au robinet, notre eau potable doit circuler de la manière la plus écologiquement durable. »

« Dans ce contexte, nous regrettons vivement que notre appel demandant aux États membres de garantir un accès universel à l’eau, au sein de l’Union, par l’instauration d’obligations concrètes pour les États membres, n’ait pas obtenu un soutien parlementaire suffisant. D’autant plus que les citoyens ont fait entendre leur voix de manière ferme et précise à travers l’initiative citoyenne européenne qui demande de garantir l’accès universel à une eau potable sûre. Et nous pensons qu’il est de la responsabilité des États membres de garantir ce droit. »

 

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement et la santé, a ajouté ce qui suit :

« Nous demandons aussi à la Commission d’instaurer des objectifs précis pour limiter les fuites. Car chaque fuite n’est pas seulement un gaspillage d’eau, c’est aussi une augmentation de la facture des citoyens. »

« Nous voulons que tout le monde ait accès à l’eau. Nous sommes en 2018, et certaines personnes au sein de l’UE n’ont toujours pas accès à de l’eau potable. Les personnes sans domicile, ou celles qui vivent dans les taudis des grandes villes d’Europe, font partie des plus vulnérables à cet égard. Il y a aussi les personnes qui vivent dans des conditions désastreuses dans des camps, où l’accès à l’eau reste un luxe au lieu d'être un bien courant. Or, notre Europe doit assurer à tous la satisfaction des besoins de base. »