Les S&D restent attachés à l’avenir européen des Balkans – l’UE doit poursuivre ses efforts dans ce sens

Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen soutiennent résolument la réalisation d’un avenir européen pour les États des Balkans occidentaux. En effet, ils estiment que la politique d'élargissement de l’Union renforce la stabilité et la démocratie dans la région et qu’elle doit être poursuivie.
 
Gianni Pittella, chef de file du Groupe S&D, a déclaré ce qui suit, après les discussions du 18 janvier en commission des affaires étrangères du Parlement européen au sujet des rapports d’étape concernant le Monténégro, la Serbie, le Kosovo et l’ARYM (ancienne République yougoslave de Macédoine) :
 
« Le processus d'élargissement de l’UE est une success story, il est une partie intégrante et nécessaire de notre conception progressiste de l’Europe, et il est vital pour favoriser la démocratie et renforcer la stabilité économique et politique de la région. »
 
« Toutefois, il reste des défis à relever. Tous les pays candidats doivent poursuivre et accélérer leurs efforts pour appliquer l’acquis communautaire (ensemble des lois et normes européennes déjà en vigueur dans l’UE) et remplir les critères de Copenhague. »
 
« Ils doivent consentir des efforts supplémentaires pour mettre en œuvre les réformes, en particulier dans les domaines du judiciaire, de l’État de droit, de la liberté d'expression, des droits des minorités et de la lutte contre la corruption. Dans certains pays, en effet, l’absence de progrès du processus d’adhésion risque de saper l’efficacité de la conditionnalité européenne et d'abaisser les normes démocratiques. »
 
Knut Fleckenstein, eurodéputé et vice-président S&D responsable des affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :
 
« L’Union européenne a besoin d’une stratégie d’élargissement active, qui maintienne fermement les pays impliqués sur la voie de réformes européennes durables, afin de garantir la réussite du processus d’adhésion. »
 
« La crise financière et économique qui sévit dans l’Union européenne a également affecté un grand nombre de nos voisins, en particulier les pays des Balkans occidentaux, qui aspirent à devenir États membres de l’UE. La difficulté de leur situation économique a aggravé les difficultés liées à la mise en œuvre des programmes européens ambitieux de réforme. En conséquence, nous devons afficher clairement notre soutien et notre engagement, pour les aider à maintenir l’élan réformateur. »
 
Victor Boştinaru, eurodéputé et vice-président S&D chargé des affaires étrangères, a indiqué ceci :
 
« L’année passée a été particulièrement importante pour le processus d’intégration de l’Union européenne. Par ailleurs, même si le parcours d’adhésion à l’Union européenne s’avère plus long que prévu, il est important que tous les candidats prennent au sérieux les critiques. En effet, le respect des libertés et l’approfondissement de la tolérance constituent les principaux défis à relever par les Balkans occidentaux. »
 
« La Serbie a démarré officiellement les négociations d’adhésion, ce qui témoigne des progrès accomplis par le pays au cours de la dernière décennie. La liberté de la presse reste toutefois un point sensible dans tous les pays de l'élargissement. L’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement serbe a soulevé de graves préoccupations concernant une détérioration de cette liberté en Serbie. Il appartient aux autorités de créer et de garantir un environnement favorable qui permette aux médias d’opérer en toute liberté. »

« Par ailleurs, dans le cas de la Serbie, les importantes divergences entre sa politique étrangère et celle de l’Union européenne nous inquiètent. Le dialogue entre la Serbie et le Kosovo constitue une priorité pour les deux pays, ainsi qu’un pas positif indispensable vers la normalisation et la stabilisation. La participation des Serbes du Nord et du Sud aux élections législatives du Kosovo, ainsi que le succès relatif du démantèlement des structures parallèles, résultent de ces discussions fructueuses. »