Ce 18 mai, le Parlement européen adoptait sa position concernant le transport routier, en prévision du train de mesures Mobilité que la Commission doit annoncer ce 31 mai. Les Socialistes & Démocrates ont été la force motrice derrière la demande de création d'une Agence européenne du transport routier, le rejet d’une nouvelle libéralisation du cabotage et la demande de contrer le dumping social. Suite au vote de ce 18 mai au Parlement européen, le Groupe S&D appelle la commissaire Bulc à intégrer ces propositions, afin de réaliser un paquet Mobilité plus équilibré.

Ismail Ertug, eurodéputé et porteparole S&D pour le transport, a déclaré ceci :

« Notre message à la Commission est clair : nous disons non à toute nouvelle libéralisation du marché du transport. En effet, le secteur du transport est transnational par définition. En conséquence, seules des solutions européennes, mises en œuvre de manière harmonisée, permettront de résoudre les problèmes de ce secteur. »

« Dans cet esprit, nous exhortons la Commission et les États membres à créer une Agence européenne du transport routier, même si la majorité conservatrice-libérale du Parlement européen a rejeté cette proposition. Nous estimons, en effet, qu’il est urgent de s’attaquer aux failles du marché du transport. Dans cette optique, seule une agence européenne est capable d’assurer le libre accès au marché unique, en garantissant à l’ensemble des acteurs l’équité des règles et en s’attaquant vigoureusement au dumping social. »

« Par ailleurs, les Socialistes & Démocrates appellent la Commission à s’attaquer aux sociétés de façade, afin de mettre fin à l’exploitation des chauffeurs et à l’évasion fiscale. De même, il faut contrôler plus minutieusement la durée des périodes de travail et de repos. Il ne faut pas changer les dispositions en matière de repos hebdomadaire, et le repos hebdomadaire doit se prendre hors du véhicule. Car les chauffeurs épuisés sur les routes représentent un danger pour la vie des autres chauffeurs. »“

*Le cabotage est le transport national de biens, effectué contre rémunération par des transporteurs non-résidents, sur base temporaire, dans un État membre hôte.