Les S&D demandent la libération des manifestants en Égypte et une enquête sur la mort de Shaïmaa Al-Sabbagh

Le Groupe S&D au Parlement européen condamne la mort d’au moins 16 manifestants, ce week-end au Caire, lors de la commémoration pacifique du soulèvement du 25 janvier. Les S&D demandent aussi le lancement immédiat d’une enquête sur la mort par balle de Shaïmaa Al-Sabbagh, membre du parti de l’Alliance populaire socialiste d’Égypte.
 
Dans une lettre envoyée ce 26 janvier à Federica Mogherini, vice-présidente de la Commission, des membres du Groupe S&D et d’autres groupes politiques demandent une enquête sur cet assassinat et la traduction en justice des responsables. Ils demandent aussi la libération des manifestants pacifiques – six militants socialistes ainsi que des journalistes - arrêtés samedi.

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ce qui suit :
 
« Il est d’une ironie tragique que Shaïmaa Al-Sabbagh ait été tuée le jour anniversaire du soulèvement fructueux du peuple égyptien contre le régime dictatorial qui piétinait les droits et la dignité de l'homme. Son assassinat est un lugubre rappel de la spirale inquiétante dans laquelle s’est engagée l’Égypte, depuis juillet 2013, en matière de respect des droits et libertés fondamentaux. »
 
« Nous encourageons les autorités égyptiennes à poursuivre la lutte contre le terrorisme et la stabilisation de la région. Toutefois, nous appelons le gouvernement du Caire à faire la preuve de son attachement véritable au respect des droits et libertés fondamentaux, conformément aux engagements internationaux du pays. »

La vice-présidente S&D Tanja Fajon a déclaré ce qui suit :
 
« Nous attendons du ministère public qu’il lance une enquête approfondie. Mme Al-Sabbagh participait à une marche pour déposer des fleurs au mémorial de la révolution de 2011 à la place Tahrir, lorsque des policiers ont dispersé la marche par la force et tué Mme Al-Sabbagh par balle. Il ne peut y avoir de démocratie ou de réconciliation authentique sans liberté politique et sans protection des droits et libertés fondamentaux. Tous les journalistes et membres du parti de l'Alliance populaire socialiste doivent être libérés. »
 
« Dans ce contexte, nous exhortons le gouvernement égyptien à changer son mode opératoire et à faire preuve d’un authentique attachement au respect des droits et libertés fondamentaux. Nous appelons aussi le gouvernement à répondre d’urgence aux inquiétudes soulevées par les violations des droits de l’homme – inquiétudes exprimées, entre autres, dans la résolution adoptée par le Parlement européen ce 15 janvier. »