Les Socialistes & Démocrates sont partisans de l'élimination progressive des carburants fossiles. En effet, ils souhaitent transformer le paysage du transport européen pour plus de durabilité, pour la santé des gens, de la planète, ainsi que du portemonnaie de tous.

Or, à l’heure actuelle 94 % du secteur du transport européen est dépendant du pétrole, dont 90 % est importé. Parallèlement, le transport est le seul secteur économique majeur de l’UE dont les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté depuis 1990. Cela va à l’encontre de nos efforts de réalisation des objectifs climatiques souscrits à Paris.

Dans ce contexte, la commission parlementaire Transports soutenait, ce 24 septembre, les propositions avancées par l’eurodéputé S&D Ismail Ertug. Il s’agit d’associer des objectifs nationaux contraignants à la directive sur le déploiement de l’infrastructure des carburants alternatifs. Or, l’adoption de la directive en 2014 est malheureusement allée de pair avec la suppression des objectifs contraignants prévus pour les États membres dans la proposition originale de la Commission européenne. À présent, l’évaluation des plans de cadres nationaux mettent en lumière l’écart entre les États membres en la matière.

Ismail Ertug, eurodéputé et porteparole S&D pour le transport, auteur du rapport parlementaire en question, a déclaré ce qui suit :

« Le résultat obtenu aujourd’hui est un signal fort, qui facilitera l’acceptation des véhicules à émission zéro et à faible émission et, par conséquent, la réalisation de l'objectif global de décarbonation. Dans cet esprit, nous exhortons la Commission à accélérer la révision de la directive. Elle doit avancer des objectifs forts en matière d’infrastructure, et plus important encore, augmenter le financement de l’infrastructure des carburants alternatifs. En effet, l’omission par la Commission et l’inaction des États membres nous ont déjà fait perdre assez de temps. Ceci dit, il n’est pas encore trop tard. »

« Dans cet esprit, je suis heureux que la commission Transports ait suivi mes recommandations, qui exhortaient la Commission à renforcer les objectifs et augmenter le financement public. Par ailleurs, nous sommes des partisans convaincus d’une infrastructure suffisante pour les régions rurales. En effet, aucune région européenne ne doit rester sur la touche dans la transition vers la mobilité à faible taux d’émission. »

« Or, sur les quelque 800 000 points de chargement envisagés à l’horizon 2025, un peu plus de 100 000, seulement, sont déjà en place. En ce qui concerne le gaz naturel comprimé (GNC), plus de deux tiers des stations de ravitaillement doivent encore être construits. Pour l’hydrogène, non obligatoire dans le cadre de la directive, la situation est encore pire. »

« Étant donné la coexistence de différents modes, types et environnements de transport, chacun présentant des spécifications particulières en matière de carburants et de technologies des groupes motopropulseurs, l’approche la plus prometteuse à moyen terme consiste à prévoir un mix de carburants alternatifs. L’électrification, par exemple, peut être la technologie la plus appropriée pour décarboner le trafic automobile. Pour d’autres types comme les poids lourds, il faudra prévoir des carburants décarbonés ou à faible taux d'émission de carbone. Il faut donc également assurer leur disponibilité. »

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