Les S&D croient au droit de travailler dans la dignité

Ce 7 octobre, les eurodéputés S&D se joignent à l’appel mondial pour le travail décent, pour l’amélioration des conditions de travail et contre la tendance à la précarisation de l'emploi.
 
En effet, une étude commandée par la commission Emploi du Parlement européen a mis en lumière que seuls 59 % de l’ensemble des travailleurs européens bénéficient d’un emploi conventionnel à temps plein.

Maria João Rodrigues, eurodéputée et viceprésidente S&D pour les affaires économiques et sociales, a déclaré ceci :

« L’Europe peut et doit redevenir une puissance qui renforce les droits des travailleurs et protège les gens contre les abus. Dans cet esprit, nous travaillons à l’élaboration d’un Pilier européen des droits sociaux. Il s’agit d’une actualisation majeure de la législation européenne en matière sociale et de travail, conçue pour répondre aux évolutions du 21e siècle et faire en sorte que personne ne reste sur le bord de la route. »
 
« En effet, la flexibilité des contrats ne peut servir d’excuse pour priver les travailleurs de leurs droits fondamentaux au travail et les exclure des systèmes d’assurance sociale. Tout travailleur doit être protégé contre le chômage, la maladie ou les obligations de prise en charge familiale. Tout travailleur doit se constituer des droits à la retraite. »
 
« Les Socialistes & Démocrates savent que les droits fondamentaux au travail et l’État providence ne peuvent être défendus que par une action concertée à l’échelle européenne. Or, les Européens ne doivent pas se laisser monter les uns contre les autres par les marchés financiers ou les partis nationalistes. Nous nous battons ensemble pour des normes sociales décentes, et nous devons faire la même chose à l'échelle mondiale. »
 
Jutta Steinruck, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a déclaré ceci :

« Pour de nombreux Européens, les contrats sans garantie d’horaires fixes, le travail à la demande ou en faux indépendant, sont une réalité quotidienne, synonyme de pauvreté et d’incertitude. Les systèmes de sécurité sociale, les normes de sécurité au travail, les demandes salariales sont sapées sous couvert de flexibilité du marché du travail. »

« De plus, las bas salaires et les mauvaises conditions de travail pèsent également sur le secteur public. En effet, dans de nombreux pays de l’UE, le grand nombre de contrats à temps partiel oblige l’État à compenser les salaires des travailleurs qui restent en-dessous du seuil de pauvreté. »
« Or, la qualité des emplois a un effet direct sur la productivité du travail et la résilience du marché du travail. Dans ces conditions, le Groupe S&D au Parlement européen demande une législation concrète, sous forme de directive régissant les conditions de travail décentes, qui garantisse à chaque travailleur un ensemble de droits dès la signature d’un contrat de travail. »

« Les droits suivants doivent figurer dans cet ensemble :

égalité de traitement ;
protection sociale ;
protection contre le licenciement ;
protection en matière de santé et de sécurité ;
dispositions concernant les horaires de travail et de repos ;
liberté d'association et de représentation ;
négociation collective ;
action collective ;
accès à la formation ;
accès à l’apprentissage tout au long de la vie. »
 
« Depuis 2008, la Confédération syndicale internationale (CIS) organise le 7 octobre une Journée mondiale du travail décent. À cette date, des travailleurs du monde entier se rassemblent pour exiger un travail décent et l’amélioration des conditions de travail. »