Ce 5 juillet, le Parlement européen a appelé l’UE à prendre des initiatives pour assurer l’intégration prompte et complète des réfugiés au marché du travail et à la société.

En effet, une résolution élaborée par l'eurodéputé S&D Brando Benifei recommande des initiatives à l’échelle de l’UE, comme une augmentation des ressources affectées à la politique sociale européenne, dans le cadre du Fonds social européen (FSE), afin de faciliter l’intégration des réfugiés dans les pays d’Europe.

L’eurodéputé S&D Brando Benifei a commenté le vote en ces termes :

« L’accueil de réfugiés doit être considéré comme une opportunité et non juste un défi pour eux et pour notre société. Il est important de les intégrer au marché du travail, du point de vue de leur dignité humaine et de leur estime de soi. De plus, du point de vue public c’est productif puisque cela leur permet d'acquérir une indépendance économique et de devenir des membres actifs de la société. »

« Dans cet esprit, l’Union européenne et ses États membres doivent actualiser leurs boîtes à outils juridiques, afin d’être prêts à relever ce défi. Gérée de manière appropriée, l'intégration des réfugiés peut constituer une opportunité pour notre société. Nous devons veiller à leur assurer un accès rapide au marché du travail. En les intégrant pleinement au marché du travail et à nos sociétés, nous permettons aux réfugiés d'acquérir leur indépendance économique et de retrouver leur dignité. »

« En effet, ils disposent de nombreuses qualifications et compétences. Ils doivent accéder au marché du travail dans le respect des principes de l’égalité de traitement et de la non-discrimination, afin d’éviter le travail non déclaré et toute forme d’exploitation. Par ailleurs, étant donné les taux de chômage élevés qui prévalent au sein de l’UE après des années de crise économique, nous devons éviter de mettre les groupes les plus vulnérables en concurrence sur le marché du travail. Dans cet esprit, nous demandons une augmentation des ressources financières du Fonds social européen. »

« En effet, les mesures d’intégration et d’inclusion qui visent les réfugiés et les demandeurs d'asile ne doivent pas puiser dans les ressources déjà destinées à des programmes conçus pour d'autres groupes désavantagés. »

« Par ailleurs, les données montrent une corrélation directe stricte entre les conditions qui prévalent sur le marché du travail des pays d’arrivée et le taux de réussite des politiques d’inclusion et d’intégration sociales ciblant les réfugiés. Par conséquent, s’il faut continuer à donner la priorité aux politiques orientées vers la croissance économique et la création d'emploi pour l’ensemble de la société, il faut en même temps apporter un soutien permanent et invariable aux groupes désavantagés. »

Jutta Steinruck, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ceci :

« Les Socialistes & Démocrates rejettent résolument la notion de création d’un marché du travail spécial pour réfugiés. Dans cet esprit, les salaires minimums nationaux doivent s’appliquer aux réfugiés, de manière à éviter tout dumping social et toute concurrence entre les groupes les plus désavantagés de nos sociétés. »

Silvia Costa, porteparole du Groupe S&D en la matière au sein de la commission Culture et éducation du PE, a souligné ce qui suit :

« L’enseignement et la formation sont des facteurs clés pour permettre aux réfugiés un accès réel et efficace au marché de l’emploi. En conséquence, il est essentiel d'assurer à l'ensemble des réfugiés, et en particulier aux femmes et aux jeunes filles, un accès à l'enseignement formel, non formel et informel, ainsi qu’à l’apprentissage tout au long de la vie, associé à l’expérience professionnelle. De même, il faut mettre en place des procédures rigoureuses et transparentes de reconnaissance des compétences et qualifications obtenues à l’étranger, à l’extérieur de l’Union européenne. »

« Dans cet esprit, nous renouvelons l’appel lancé à l’UE et aux États membres par la commission Culture et éducation du Parlement européen en faveur de la création de ‘corridors de l’enseignement’. Il s’agit d’encourager la conclusion d’accords entre universités européennes et l’Union des universités de la Méditerranée (UNIMED), en vue d'accueillir des réfugiés étudiants provenant des zones en conflit. En suivant l’exemple positif de nombreuses universités européennes qui la pratiquent déjà, cette approche facilitera l’intégration de ces réfugiés au marché de l'emploi et leur inclusion dans la société civile. »

Eurodéputés impliqués
Chef de délégation
Membre
Italie