Les S&D appellent la Commission Juncker à accélérer le déploiement du plan d’investissement

Les eurodéputés S&D ont exprimé, ce 28 janvier, leurs graves inquiétudes au sujet de l'absence de progrès de la collecte, par la Commission européenne et la Banque européenne d'investissement, des contributions nationales destinées au nouveau Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS).

Le FEIS est le bras financier du plan d’investissement de 315 milliards d’euros proposé par la Commission Juncker pour relancer la croissance et l’emploi en Europe.

Maria João Rodrigues, eurodéputée et vice-présidente du Groupe S&D chargée des affaires économiques et monétaires, a déclaré ce qui suit lors de la session plénière du Parlement européen à Bruxelles :

« L’Europe a besoin d’une dose massive d’investissements dans l'économie réelle - et pas de mots. Le fait que les États membres de l’UE n’aient encore pris aucun engagement de nantissement du fonds en capital nous inquiète. »

« Nous sommes convaincus que cette base capitalistique solide est fondamentale pour permettre au nouveau fonds d’accroître sa capacité de prêt et doper la création d'emploi. En effet, la garantie du budget de l’UE ne suffit pas à elle seule pour attirer les investisseurs privés. Nous avons besoin d’engagements de nantissement avant le Conseil européen informel de février. »

Dans cet esprit, Mme João Rodrigues a appelé la Commission européenne à faire en sorte que l’ensemble des États membres contribuent par capitaux et projets à ce fonds, y compris les pays dont le déficit public est supérieur à 3 % du PIB.

Elle a ajouté ceci au sujet de la Grèce :

« Nous avons besoin d’un plan commun pour la Grèce, négocié par les institutions européennes (Commission, Conseil et Parlement) et fondé sur la responsabilité budgétaire. Mais ce plan doit se focaliser sur le rétablissement des perspectives de croissance, d’investissement et d’emploi en Grèce. »

Udo Bullmann, eurodéputé S&D et négociateur du plan d’investissement pour la commission des affaires économiques et monétaires, a déclaré ce qui suit :

« Aucune force notoire dans ce parlement ou dans l’arène politique européenne n’est pas d’accord avec le fait que nous souffrons d’un immense déficit d’investissement. Dans ces conditions, nous devons prendre des initiatives pour relancer la croissance, favoriser l'emploi et la création d'emploi. »

Il a également insisté sur la nécessité de financer des projets qui présentent une plus-value sociale :

« Le Parlement européen doit s’impliquer pleinement dans la gouvernance du fonds, ainsi que dans la sélection des projets. »

Eider Gardiazábal Rubial, eurodéputée S&D et négociatrice du plan d’investissement pour la commission des budgets du PE, a souligné ceci :

« Ce plan et la nouvelle interprétation des règles budgétaires – cette souplesse que nous avons appelée de nos vœux – constituent le point de départ d’un changement de politique économique. Ils vont dans la bonne direction.»

« L’investissement est l’outil le plus puissant dont dispose l’Europe pour réformer et moderniser son économie. »

« Nous avons besoin de ce plan pour commencer rapidement à travailler, pour réactiver l’économie et ramener le bien-être détruit par l’austérité. »

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