Les Socialistes & Démocrates européens se disent satisfaits de la résolution adoptée ce 10 septembre par le PE au sujet du rôle de l’UE dans le processus de paix au Moyen-Orient. Le Groupe S&D souligne qu’il est grand temps que l’UE assume un rôle politique moteur dans ce processus.
Victor Boştinaru, eurodéputé et viceprésident S&D chargé des affaires étrangères, a déclaré ceci :
« Nous demandons la reprise sans délai d’efforts de paix crédibles entre Israéliens et Palestiniens. Si nous soutenons les efforts en cours du Conseil de sécurité de l'ONU, nous appelons au lancement d’une initiative de paix globale européenne, au cas où l'impasse du processus de paix persisterait. »
« Nous réitérons notre soutien et notre attachement fermes à la solution des deux États, d'une part l'État d'Israël dans des frontières sûres et reconnues et d'autre part un État palestinien indépendant, souverain, contigu et viable. Ces deux États vivront côte à côte, en paix et en sécurité, dans le cadre des frontières de 1967 et avec Jérusalem comme capitale partagée. Dans cette optique, nous saluons l’engagement personnel de la Haute Représentante et viceprésidente Mogherini et du représentant spécial de l’UE Gentilini. Nous appuyons fermement les efforts qu'ils déploient en faveur de cette solution. »
« La préservation de la viabilité de la solution des deux États doit constituer une priorité immédiate de l’UE et de la communauté internationale. En conséquence, nous encourageons Mme Mogherini à utiliser effectivement l’ensemble des instruments de l’UE, y compris les incitants positifs et négatifs, susceptibles de faire pression sur les deux parties. Aucun financement de l’UE ne peut contribuer directement ou indirectement à la construction de colonies israéliennes, qui est illégale en droit international, ou à des activités israéliennes en territoire palestinien occupé qui violent le droit humanitaire international ; de même, aucun financement de l’UE ne peut contribuer directement ou indirectement à des organisations ou activités terroristes palestiniennes. »
« Les citoyens arabes d’Israël peuvent potentiellement jouer un rôle important dans le processus de paix, par le biais de la liste arabe conjointe, acteur important de la Knesset. Il faut par ailleurs noter l'importante contribution aux efforts de paix que constitue le schéma diplomatique présenté récemment par le viceprésident de la Knesset, Hilik Bar. »
« Nous réitérons notre appel à l’unité palestinienne, qui constitue un élément essentiel du processus de paix, et nous regrettons les récents échecs dans ce domaine. Par ailleurs, nous demandons la fin immédiat du blocus ainsi que la reconstruction et la restauration de Gaza. Dans le même temps, nous demandons à l’Autorité palestinienne d’assumer son rôle gouvernemental dans cette région. Le lancement de roquettes depuis Gaza vers le territoire israélien doit cesser immédiatement. »
« Si l’accroissement de la violence dans toute la région lance de nouveaux défis à la sécurité d’Israël et aggrave la souffrance des Palestiniens, elle crée par ailleurs des intérêts communs aux États arabes et à Israël. De plus, l’accord nucléaire crée des conditions exceptionnelles pour le processus de paix, et il ne faut pas les manquer. Toute solution durable au conflit israélo-palestinien ne pourra qu’être mise en place dans un contexte régional, moyennant l’implication de l’ensemble des parties prenantes de la région. »
Richard Howitt, coordinateur du Groupe S&D pour les affaires étrangères et président du groupe de travail Moyen-Orient du PE, a ajouté ceci :
« Il y a aura toujours ceux qui affirmeront que rien ne changera jamais au Moyen-Orient. Mais notre Groupe a pris la responsabilité de négocier cette résolution avec tous les autres groupes parlementaires. Et ce texte affirme que l’Europe peut jouer un rôle pour progresser vers la paix, la justice et l’indépendance étatique. »
« Nous soulignons en particulier l’engagement des pays arabes et du Quartet à faire accepter le plan de paix arabe. Nous soulignons que le gouvernement israélien doit faire plus qu’accepter du bout des lèvres la solution des deux États. Nous affirmons que l’Europe doit faire plus pression sur le côté palestinien en faveur de la réconciliation interne. »
« Car l'alternative, c'est de sombrer dans une nouvelle spirale de violence. Il ne doit pas y avoir de troisième Intifada. »
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