Ce 7 février, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen et le Groupe PSE du Comité des Régions lançaient un appel pour une politique de cohésion qui favorise le développement durable et une transition juste pour tous. Cet appel intervenait dans le cadre de la conférence « Il ne faut laisser aucune population et aucun territoire sur la touche ».

L’appel fait aussi suite à la publication, par la Commission européenne, d’un document de réflexion attendu depuis longtemps et extrêmement bienvenu, « Vers une Europe durable à l’horizon 2030 ». Dans l’optique de ce document, notre texte comprend des propositions de réforme ambitieuse (à lire en entier ici .)

De plus, lancé en prévision du vote par le Parlement européen du cadre de la politique de cohésion, notre appel fait partie intégrante de l’incitation à agir pour une Europe radicalement différente, formulée dans le Rapport de la commission indépendante pour l'égalité durable.

 

Udo Bullmann, eurodéputé et président du Groupe S&D au Parlement européen, a déclaré ceci :

« La politique de cohésion revêt une importance critique pour l’avenir de l’Europe. Un euro sur trois dépensés par l’UE est investi dans les régions et les villes. Il s’agit d’argent dépensé à très bon escient : il soutient d’importants projets destinés à améliorer le bien-être de nos citoyens. Sans cela, ces projets  ne verraient pas la lumière du jour. Mais tout n’est pas parfait et il faut aller plus loin. En effet, les inégalités s’aggravent, et de larges parts des fonds disponibles sont monopolisées par une petite minorité de cupides, généralement dans les grandes métropoles. »

« Or, la politique de cohésion de l’UE a été conçue par des socialistes comme François Mitterrand et Felipe González, du temps de la Commission Delors. À cette époque, le PPE faisait encore preuve de décence et n’était pas encore miné par les forces néolibérales. La politique de cohésion est l’instrument de la solidarité et de l’investissement. Nous autres progressistes sommes les seuls capables de la refaçonner et pour l’adapter aux nouveaux défis de notre époque. »

« Notre planète est menacée par un désastre climatique. Mais on ne peut demander aux travailleurs d’endosser seuls les coûts de la transition vers un nouveau modèle économique. Celle-ci doit faire l’objet d’une stratégie, pour ce que nous appelons une transition juste et créatrice de progrès social pour le plus grand nombre et non pas juste quelques-uns. »

 

Catiuscia Marini, présidente du Groupe PSE au Comité des Régions, présidente de la Région Ombrie (Italie), a ajouté ce qui suit :

« Nous sommes à la croisée des chemins pour l’avenir de l'Europe. De trop nombreux territoires et populations sont marginalisés et souffrent d’inégalités persistantes. Soit nous continuons à faire les mêmes erreurs qui ont provoqué cette crise, soit nous décidons d’autonomiser les territoires européens pour construire une société juste. »

« Nous lançons donc cet appel, afin que la politique de cohésion 2021-2027 de l’UE devienne une boussole pour la mise en œuvre des Objectifs du développement durable dans nos régions et nos villes. Il s’agit de déclarer prioritaires la fin de la pauvreté, l’action climatique, la mise à disposition d'une énergie abordable et propre, et la construction de communautés durables. »

« En effet, la réalisation de 65 % des ODD repose sur les villes et les régions. Les villes et régions progressistes soutiennent résolument le scénario dit de la 'durabilité d'abord' pour la future gouvernance économique de l’UE, présenté dans le texte de la Commission européenne. ‘Vers une Europe durable à l’horizon 2030’. »

 

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Allemagne