Les eurodéputés S&D sont scandalisés par la décision des gouvernements de l’UE qui hausse les limites des émissions par les véhicules au diesel.
En effet, les représentants des gouvernements des États membres ont décidé, ce 28 octobre, de hausser les limites d’émission des oxydes d’azote (NOx) par les véhicules diesel à deux fois les niveaux Euro 6 convenus dès 2007.

Kathleen Van Brempt, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée du développement durable, a déclaré ceci :

« Je suis choquée que les gouvernements européens soient prêts à autoriser la production de voitures plus polluantes. C’est scandaleux. Clairement, les États membres refusent de tirer la leçon du scandale VW, et ils ne font preuve d’aucune responsabilité envers la santé de leurs citoyens. Apparemment, les États membres ont plus à cœur les intérêts de l’industrie que la santé de nos citoyens. »

Matthias Groote, eurodéputé et porteparole S&D chargé du développement durable, a ajouté ce qui suit :

 « Le Groupe S&D demande depuis des années l’instauration d’essais en condition de conduite réelle (RDE). Ceux-ci devront être appliqués dès 2017, sans nouvelles échappatoires sous forme de facteurs de conformité ou de marges de déviation. Il s’agit de faire en sorte que les nouveaux véhicules diesel qui empruntent les routes de l’UE soient enfin conformes à la limite Euro 6 convenue il y a près de 10 ans. »

« Il est honteux qu’après le scandale des émissions, les gouvernements de l'UE avancent aujourd'hui un facteur de conformité aussi faible que 2,1 à partir de septembre 2017, suivi de 1,5 à l'horizon 2020 sans limite dans le temps. »

« Enfin, il faut considérer le scandale des émissions comme une occasion pour l’industrie automobile européenne d’investir dans une R&D plus ciblée, qui permettra d’évoluer plus rapidement vers notre étape suivante : l’électrification de la flotte automobile européenne. »

 Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D en la matière, a souligné les points suivants :

« La décision prise aujourd’hui par le comité technique pour véhicules à moteur (TCMV) est inacceptable. Nous refusons d’avaliser la décision de la Commission et des États membres sur ce sujet critique, parce qu’elle nous fait régresser par rapport à la décision prise il y a 8 ans sur les limitations des émissions, au lieu d’améliorer la situation actuelle. »

« Or, le régime des tests actuel présente d’innombrables lacunes. Les émissions réelles dépassent de très loin les normes de pollution atmosphérique et nous voulons instaurer des essais en condition de conduite réelle pour résoudre cette situation. »

« Les émissions de NOx doivent descendre aussi vite que possible sous la limite des 80 mg/km. Parce que nos citoyens de toute l’UE y ont droit et parce qu’il est de notre devoir de le leur garantir. »

 

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Belgique