Ce 14 février, le Parlement européen a soutenu un rapport qui exhorte la Commission à avancer des propositions de loi visant à la protection des lanceurs d'alertes relatives aux abus de fonds européens.

Ayala Sender, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour le contrôle budgétaire, a déclaré ceci :

« En plaçant les multinationales et l’élite mondiale devant leurs responsabilités, les lanceurs d'alerte jouent un rôle vital. En effet, les scandales Luxleaks et Panama Papers n’auraient jamais eu lieu si des individus courageux n’avaient pas fourni des informations sur des pratiques qu’ils estimaient injustes on contraires à l’éthique. Toutefois, trop souvent ce sont ces personnes qui paient le prix fort, et non les responsables des scandales. En conséquence, le Parlement européen lance aujourd’hui un message fort à la Commission : celle-ci doit s’engager plus dans la protection des lanceurs d'alerte qui dénoncent les abus de fonds de l’UE. »

Cătălin Sorin Ivan, eurodéputée et rapporteuse du Groupe S&D en la matière, a ajouté ceci :

« Nous devons faciliter et rendre plus sûre la mise en lumière des abus de fonds de l’UE. Dans cet esprit, notre rapport ne demande pas seulement de nouvelles protections légales pour les lanceurs d'alerte, mais aussi une série de mesures de simplification du processus de dénonciation des abus de fonds de l’UE. Il demande la mise en place d’un organisme indépendant de collecte d’information, doté de bureaux dans les États membres, ainsi que la création d’un site internet dédié aux réclamations. D’ici la création de ce nouvel organisme, nous demandons la publication annuelle par l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) d’un rapport concernant la protection des lanceurs d'alerte au sein de l’Union européenne. »

Note aux rédacteurs
Le rapport en question concerne la protection des lanceurs d'alerte qui dénoncent les abus de fonds de l’UE. Or, le Groupe S&D demande une législation élargie, qui protège tous les lanceurs d’alertes relatives à des activités illégales ou contraires à l’éthique au sein de l’UE, comme ceux qui ont aidé à mettre en lumière les Luxleaks.