« Les élections européennes doivent devenir plus attractives pour les citoyens et les partis », estiment les S&D

Le Parlement européen a approuvé, dans la nuit du 11 au 12 novembre, un projet de réforme de la loi électorale de 1976. Il s’agit de rendre les prochaines élections européennes plus visibles et plus attractives pour les citoyens.
 
Jo Leinen, eurodéputé S&D et coauteur du projet de loi, a souligné ce qui suit :

« L’instauration de la campagne des têtes de liste, lors des élections européennes de 2014, constituait un progrès démocratique et un pas vers la création d’une sphère publique européenne. Les électeurs pouvaient influencer directement l’élection du président de la Commission européenne. Mais cela ne suffit pas. »
 
« Les dispositions qui régissent actuellement les élections européennes datent d’une époque où le Parlement européen remplissait un rôle purement consultatif, et sont donc dépassées. En effet, le Parlement européen est élu à l’occasion de 28 élections nationales. Dans ces conditions, les campagnes électorales restent focalisées sur des sujets et des personnalités nationaux. »
 
« Pour renforcer la dimension européenne des campagnes électorales, nous devons accroître la visibilité des partis politiques européens. Le parti européen concerné doit apparaître aux côtés du parti national sur les bulletins de vote, afin de permettre à l’électeur de choisir en toute connaissance de cause. Dans cette optique, les partis européens désigneraient leur candidat à la Commission européenne 12 semaines avant le lancement de la campagne électorale. De même, les listes électorales devront être établies 12 semaines avant les élections. »
 
« Par ailleurs, pour éviter d’encore plus fragmenter le parlement et pour préserver son bon fonctionnement, un seuil électoral obligatoire de 3 % à 5 % devrait être instauré. »
 
Mercedes Bresso, eurodéputée et porteparole S&D pour les affaires constitutionnelles, a ajouté ceci :
 
« Nous voulons aussi défendre trois valeurs et idées importantes. L’équilibre des sexes est la première. Nous demandons que les listes électorales assurent l’égalité des sexes. Il est inacceptable que les femmes ne représentent que 37 % des eurodéputés. »
 
« La deuxième, c’est la création de circonscriptions électorales conjointes transfrontalières, pour contribuer à l’européanisation de la politique. »

« Et la troisième, c’est la hausse de la participation. Nous désirons vivement encourager la participation électorale. À cet effet, nous proposons l’instauration du vote électronique et postal. Actuellement, de trop nombreux citoyens sont dans l’incapacité de voter aux élections européennes parce qu’ils vivent dans un autre État membre, et non dans leur pays d'origine. À plus longue échéance, les États membres doivent envisager d’harmoniser la majorité électorale à 16 ans. »