Les dirigeants mondiaux doivent tenir leurs engagements et ratifier l’accord climatique de Paris, déclarent les S&D

Ce 1er septembre, les eurodéputés S&D ont appelé les dirigeants mondiaux, qui se réuniront à Hangzhou à l’occasion du G20, au respect des engagements pris lors de la COP 21 de Paris pour combattre le changement climatique.

Le président du Groupe S&D Gianni Pittella a déclaré ceci :

« Nous sommes extrêmement inquiets. En effet, l’accord signé à Paris en décembre dernier risque de rester une coquille vide. Aucune des grandes nations émettrices de CO2 n’a encore ratifie cet accord. »

« Les dirigeants mondiaux doivent tenir leurs engagements et leurs promesses. L’accord de Paris allait changer la donne climatique. Non seulement en ce qui concerne la protection de la planète, mais aussi en tant que puissant incitant à l’investissement dans l’économie à faible intensité de carbone. »

« Or, une rencontre cruciale est prévue en novembre au Maroc, au sujet de la poursuite de la mise en œuvre des mesures de lutte contre le changement climatique. Les gouvernements doivent agir maintenant pour éviter le fiasco. »

Kathleen Van Brempt, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée du développement durable, a déclaré ceci :

« Tandis que les gouvernements traînent des pieds, des nouvelles alarmantes continuent à voir le jour au sujet de l’état de notre planète. En effet, des données scientifiques internationales récentes indiquent que l’année 2015 était la plus chaude jamais enregistrée et que 2016 la surpassera probablement. Cela implique l’augmentation du nombre de sécheresses, d’incendies et d’inondations ; l’accélération de la fonte des glaces ; l’intensification des migrations climatiques. Dans ces conditions, nous appelons les gouvernements à tenir leurs promesses. Il n’y a plus de temps à perdre. »

Note aux rédacteurs :

Après les négociations intensives conduites à Paris en décembre dernier, les 196 nations parties de la Convention cadre de l'ONU sur les changements climatiques sont parvenues à un nouvel accord climatique mondial, historique. En effet, celui-ci se pose comme objectif à long terme de contenir l'élévation de la température de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Parallèlement, l’accord reconnaît la nécessité de poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C, ce qui permettrait de réduire largement les risques et les conséquences du changement climatique.

De plus, l’accord vise à atteindre au cours de la seconde moitié du siècle la neutralité des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il prévoit, par ailleurs, un mécanisme quinquennal de révision des engagements pris par les États. La révision est essentielle pour assurer la hausse des ambitions dans un avenir immédiat. En effet, les engagements actuels conduisent à une hausse mondiale de 2,7°C à 3°C. Les révisions visent à réduire cette hausse à 2°C.