« Les chefs d'État et de gouvernement doivent prendre les choses en main et trouver une solution avant la fin de la semaine », exhortent les S&D

Les eurodéputés S&D ont exhorté les chefs d'État et de gouvernement de l’UE à convoquer une réunion extraordinaire, après l’arrêt des négociations, ce 27 juin, entre la Grèce et l’Eurogroupe.

Le chef de file du Groupe S&D, Gianni Pittella, a déclaré ceci :

« Suite au rejet de la prolongation du plan de sauvetage grec, la zone euro est entrée dans une zone de turbulences. Dans ces conditions, il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher un Grexit. »

« Or, les éléments d’un compromis honorable sont toujours sur la table. Les différences entre les propositions des créanciers et celles du gouvernement grec peuvent être surmontées si chacun est prêt à faire un effort. Les chefs d'État et de gouvernement doivent prendre les choses en main et trouver une solution avant la fin de la semaine. Par ailleurs, la Commission européenne peut jouer aujourd’hui un rôle crucial, celui de facilitatrice. »

« Il ne faut pas continuer à vouloir punir la population grecque. Tout doit être fait pour maintenir les flux financiers à l'intérieur du pays. Confrontée à une situation sans précédent, la population grecque doit avoir l’occasion de choisir son avenir. Nous n’avons peur d’aucun référendum. »

Maria João Rodrigues, viceprésidente du Groupe S&D, a ajouté ceci :

« Nous devons élaborer d’urgence une solution crédible et socialement acceptable pour résoudre cette crise et éviter l’impensable. Les citoyens européens ne comprennent pas l’incapacité de leurs dirigeants à trouver un compromis après cinq mois de négociations. »

« Or, un désastre financier, économique, social et politique à grande échelle nous menace au cas où la Grèce serait coupée des flux financiers et poussée hors de la zone euro. Par ailleurs, les retombées d’un Grexit sont imprévisibles. Il est incroyable qu'à cette étape tardive les dirigeants nationaux prennent des risques croissants et s’en remettent à l’Eurogroupe. »

« En effet, pour l’Europe, la crise grecque constitue une question géopolitique de premier ordre : la Grèce est un pays frontalier vulnérable, extrêmement exposé aux pressions dures exercées par la Russie, la guerre en Syrie et en Irak et la crise des réfugiés. Dans ces conditions, ceux qui traitent l’impasse actuelle comme une pure crise financière jouent avec le feu à côté d’un baril de poudre. »

« Pour toutes ces raisons, la responsabilité de trouver une solution à la crise grecque doit reposer auprès du niveau le plus élevé des institutions européennes, à savoir les chefs d'État et de gouvernement. »