Ce mardi 26 juin, les gouvernements de l’UE décidaient d’ouvrir dès juin 2019 les négociations d'adhésion tant avec l’Albanie que la Macédoine du Nord. Le Groupe S&D regrette ce manque d’ambition, qui fait reculer jusqu'après les élections européennes de l’année prochaine l’ouverture de ces négociations. Dans cet esprit, nous appelons le Conseil européen, qui doit se réunir plus tard dans la journée à Bruxelles, à indiquer clairement qu’il n’y aura aucun autre report de ces négociations d'adhésion.

 

Victor Bostinaru, eurodéputé et viceprésident S&D chargé des affaires étrangères, a déclaré ceci :

 « Le processus d'élargissement de l’UE fonctionne dans les deux sens : pour répondre aux critères de Copenhague, les pays des Balkans occidentaux doivent accomplir de grandes réformes fondamentales ; tandis que l’UE doit rester cohérente et crédible, afin d’assurer une conditionnalité rigoureuse mais équitable. Or, les progrès de l’Albanie et de la Macédoine du Nord sont indiscutables. En conséquence, je reste convaincu qu’il est juste, aujourd’hui, d’ouvrir les négociations d'adhésion avec ces deux pays. Ceci dit, juin 2019 est une date proche et je suis confiant que les deux pays poursuivront sur la voie des réformes ambitieuses et démocratiques. Car il ne fait aucun doute que l’appartenance à une Union européenne forte et unie reste l’avenir des Balkans Occidentaux, et qu’aucune alternative ne servira mieux les intérêts des citoyens de ces pays ou la sécurité et la prospérité de l’UE. »

« Dans ce contexte, il est de notre devoir d’expliquer à nos citoyens les nombreux avantages de ce processus. L’engagement et l’attachement de l’UE à l’avenir européen des Balkans occidentaux doivent rester une priorité de l’Union et ne peuvent être mis en péril par des gains électoraux à court terme. »

 

Knut Fleckenstein, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, rapporteur du Parlement européen pour l’Iran, a ajouté ce qui suit :

« En tant que rapporteur pour l’Albanie, je suis convaincu que ce pays méritait de débuter dès cette année des négociations d'adhésion. Cependant, cette ouverture est à présent à portée de main, et un calendrier précis a été défini pour les prochaines étapes. Dans ces conditions, je suis confiant que le gouvernement et la population albanais considéreront la date de juin 2019 comme un encouragement à accélérer le processus de réforme. »

« En effet, les citoyens albanais sont les premiers bénéficiaires directs de la réforme du judiciaire, adossée à un processus de validation des juges et procureurs. Ils bénéficieront aussi directement de la continuation des enquêtes, poursuites et condamnations dans la lutte contre la corruption et le crime organisé. »

« Au cours de ces dernières années, l’Albanie a accompli des progrès continus dans la mise en œuvre des réformes prioritaires, et tous les proches observateurs du pays le reconnaissent. Il est crucial que les gens ressentent ces bénéfices dans leur vie quotidienne, comme dans les secteurs de l’éducation et de la santé, dans le monde des affaires et dans l’application du droit de la propriété. »

 

Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D pour la Macédoine du Nord, a précisé les points suivants :

 « Au bout d'un délai de dix ans, je peux féliciter les Macédoniens pour le succès que constitue l’ouverture, l’année prochaine, des négociations d’adhésion. On sait aujourd’hui enfin clairement que celles-ci démarreront en juin 2019. En conséquence, la Macédoine du Nord et la Commission européenne peuvent commencer les préparations dès aujourd’hui. »

 « Car la Macédoine du Nord mérite réellement l’ouverture de ces négociations d’adhésion. En un an à peine, le gouvernement du Premier Ministre Zaev a très bien progressé sur le plan des réformes, et je suis sûr que son gouvernement maintiendra le rythme. L’accord avec la Grèce sur la question du nom a supprimé le dernier obstacle à l’ouverture des négociations. Le Groupe S&D réitère ses félicitations aux gouvernements des deux pays pour ce succès. À présent, les citoyens macédoniens auront leur mot à dire sur l’accord, à travers le référendum. Dans ce contexte, la décision du Conseil ne fait que confirmer, pour les Macédoniens, qu'un gouvernement qui tient ses promesses sera soutenu par l’Union Européenne. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Croatie
Contact(s) presse S&D