Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen se trouvent à Budapest pour échanger des idées et proposer des initiatives concernant une Europe plus progressiste, une Union européenne capable de créer de la croissance et des emplois, particulièrement pour les jeunes, et une Union européenne qui renforce le principe de solidarité.
Des ténors du Groupe S&D au Parlement européen ont participé, dans la soirée du 11 juin, à un débat avec de jeunes Hongrois. Cet événement s’inscrivait dans le cadre de la campagne « Relancer l'Europe », dont le prochain est prévu à Varsovie en septembre.
Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :
« Nous sommes ici, à Budapest, parce que nous sommes des amis de la Hongrie et de la population hongroise. Nous sommes conscients des immenses attentes de celle-ci lorsque le pays a rejoint l’Europe après le cauchemar du communisme. »
« Or, de nombreuses fables ont circulé récemment en Hongrie au sujet de l’Europe. Par exemple, que celle-ci souhaiterait interférer dans les affaires intérieures du pays. Cela est absolument faux. Mais un climat de méfiance a été créé, et dans ce climat, la question de la peine de mort a été réintroduite dans la discussion publique. Or, la peine de mort est contraire aux valeurs européennes et au droit européen. Nous sommes ici, parce que nous voulons accompagner nos amis hongrois sur la voie d'un approfondissement de la démocratie et du respect des droits fondamentaux, contrairement à Viktor Orbán, qui entraîne la Hongrie dans le sens opposé. »
« Certains Européens sont en colère, particulièrement les jeunes, parce que leurs attentes n’ont pas été remplies. Et ils ont raison. Toutefois, les lacunes sur le plan de l‘emploi, de la cohésion sociale et de l’équité de l’économie résultent de l’austérité imposée par la droite. Dans ces conditions, nous devons changer l’Europe. Faisons-le ensemble. »
István Ujhelyi, eurodéputé S&D de Hongrie, a indiqué ce qui suit :
« Nos collèges S&D sont ici parce que la Hongrie compte à leurs yeux. Nous devons œuvrer ensemble au renforcement de l’Europe, pour la rendre capable de répondre aux demandes de ses citoyens. En effet, un Européen sur cinq de moins de 25 ans est sans emploi. La Commission n’a pas trouvé de solutions, jusqu’à présent, elle n’a pas pu leur offrir un horizon d’opportunités. Par conséquent, ces jeunes perdent leurs illusions au sujet de la politique ou se tournent vers les mouvements populistes ou même radicaux. Les S&D, quant à eux, proposent des mesures. Les belles paroles ne suffisent pas. Nous voulons des actes. »
István Ujhélyi a présenté une note d'orientation intitulée « La prochaine génération d’Européens », qui détaille cinq objectifs : le plein emploi pour tous les moins de 25 ans ; la réduction au minimum des migrations forcées en raison des conditions économiques ; la protection des jeunes générations contre la radicalisation ; l’intensification de l'activité politique et le soutien à la nouvelle génération politiquement active.
Péter Niedermüller, eurodéputé S&D hongrois, a ajouté ceci :
« Nous sommes le moteur du changement au sein de l’UE. Nous œuvrons en faveur de l’investissement, de la création d'emploi, de la solidarité et de l’égalité, et nous combattons le dumping social, le dumping fiscal et l’évasion fiscale. Voilà les grands axes de notre travail au Parlement européen. »
« Des conférences comme celle-ci nous permettent de renouveler notre leadership et notre philosophie. Nous nous adressons aux jeunes générations, parce que nous voulons devenir le groupe politique européen le plus fort pour pouvoir construire une meilleure Union. »
Les débats étaient accompagnés de discussions interactives en panel, avec des eurodéputés et des membres de la société civile hongroise. Trois ateliers étaient respectivement consacrés à l’émigration vers la Hongrie, l’emploi des jeunes et la politique étrangère de l’UE.
