Le Groupe S&D appelle les autorités turques à respecter l’État de droit après la tentative de coup d’État

Dans la foulée de la réunion extraordinaire de la commission Affaires étrangères du Parlement européen, ce 19 juillet, le Groupe S&D a réitéré sa condamnation la plus ferme de la tentative de coup d’État en Turquie. Toutefois, il a aussi exprimé ses inquiétudes au sujet de l’arrestation ou de la démission de milliers de militaires, policiers, juges et gouverneurs, en réaction à cette tentative. Dans cet esprit, le Groupe S&D a invité le gouvernement turc à respecter l’État de droit et à ne pas se lancer dans une chasse aux sorcières contre ses opposants politiques.

Le Groupe S&D a également profité de la réunion pour appeler le Service européen pour l'action extérieure à nommer d'urgence un nouveau chef de la délégation de l'UE pour la Turquie.

Kati Piri, eurodéputée S&D et rapporteuse du Parlement européen pour la Turquie, a indiqué ceci :

« Le Groupe S&D réitère son soutien aux institutions légitimes du pays. Toutefois, nous soulignons que la réaction à la tentative de renversement doit respecter l’État de droit et renforcer la démocratie. Dans cette optique, l’arrestation dans un si bref laps de temps de milliers de policiers, de juges, de procureurs et de gouverneurs nous inquiète profondément. Et nous soulignons que l’UE doit suivre de près les procès qui seront intentés aux auteurs présumés du coup d’État. »

« L’État de droit doit prévaloir et le pays doit retrouver la normalité aussi vite que possible. L’ordre et la paix doivent être rétablis, ainsi que le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Dans cet esprit, nous saluons la position commune adoptée par les partis politiques en soutien à la démocratie en Turquie et nous espérons que cette unité politique sera durable. »

« Par ailleurs, les agressions violentes de minorités nous inquiètent également profondément. En effet, le gouvernement turc a le devoir de protéger l’ensemble de ses citoyens. En conséquence, nous invitons les autorités à poursuivre en justice les auteurs de ces agressions. »

« Enfin, nous rappelons qu'au cas où la peine de mort serait réintroduite en Turquie, les négociations d'adhésion à l’UE devront s’arrêter immédiatement. »