Le Groupe PPE doit enfin réagir à la dérive autoritaire en Hongrie

La commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen doit s’exprimer, dans l’après-midi du 25 juin, sur l’État de droit en Hongrie. Dans cette perspective, des ténors du Groupe S&D appelaient leurs homologues du Groupe PPE à enfin réagir à la dérive autoritaire du premier ministre hongrois Viktor Orbán.

 

En effet, dans l’après-midi du 25 juin, la commission doit s’exprimer sur le lancement d’une procédure d’infraction contre le gouvernement hongrois, en application de l’article 7 des Traités de l’UE, pour violations systématiques et systémiques de valeurs fondamentales de l’UE. Cela pourrait entraîner la suspension des droits de vote de la Hongrie au Conseil européen et au replacement sous contrôle de l’UE d’une série de fonds de l’UE.

 

Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Ces sept dernières années, Viktor Orbán s’est employé à saper les principes de la démocratie en Hongrie. Il s’est attaqué aux médias indépendants, aux organisations non-gouvernementales, et à présent il se tourne vers l’indépendance du judiciaire. Or, la présence d’institutions fortes et indépendantes, qui contrôlent le pouvoir, est une part essentielle du fonctionnement démocratique. Cette présence est menacée en Hongrie. »

 

 « De plus, il est honteux que toutes ces initiatives aient été prises par un membre de la famille PPE, soi-disant européenne. Dans ce contexte, les dirigeants du PPE au niveau européen et ceux dans les États membres doivent enfin défendre ces valeurs européennes auxquelles ils disent croire. Ils doivent soutenir des mesures réelles contre le gouvernement hongrois. »

 

Josef Weidenholzer, viceprésident du Groupe S&D responsable de l‘État de droit, a ajouté ce qui suit :

 « Ce dernier mois, nous avons assisté au lancement, par un État membre de l’UE, d’une attaque sans précédent contre des organisations non-gouvernementales. En effet, la campagne ‘Stop Soros’ de Viktor Orbán est une attaque xénophobe contre des personnes qui tentent de défendre les obligations humanitaires fondamentales de la Hongrie. Et il ne s’agit que de le dernier d’une longue série d’assauts lancés contre des organisations indépendantes en Hongrie. La mesure est pleine. L’UE doit enfin montrer sa capacité à agir contre ceux qui violent ses valeurs fondamentales. »

 

 « En conséquence, nous exhortons nos collègues de tout le spectre politique et du Groupe PPE en particulier, à faire ce qui doit l’être et à lancer, cet après-midi, les procédures prévues par l’article 7. Depuis trop longtemps, Viktor Orbán érode en toute impunité les fondamentaux de la démocratie en Hongrie. Cela est plus important que la politique partisane : nous devons montrer la capacité de l’UE à agir quand ses valeurs fondamentales sont menacées. »

 

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