« L’absence de politique européenne commune engendre les catastrophes migratoires en mer », déclare Cécile Kyenge, eurodéputée S&D et rapporteuse du PE

Ce 14 avril à Bruxelles, la socialiste italienne Cécile Kyenge, rapporteuse du Parlement européen pour la migration, a appelé la Commission européenne et les États membres à intensifier leurs efforts en la matière. En effet, au cours de la seule semaine passée, 5 629 migrants ont dû être sauvés en Méditerranée. Et l’année 2014 a connu un nombre record de demandes d’asile (650 000).
 
Cécile Kyenge s’est élevée en ces termes contre l’absence de solidarité manifestée par l’UE sur cette question :

« On entend de plus en plus parler de la crise causée par la hausse de l’immigration. Mais l’arrivée de 250 000 migrants sur un continent d’un demi-milliard de personnes constitue-t-elle vraiment une crise ? Je ne le pense pas. La vraie crise, ce sont les 3 500 personnes qui sont mortes en Méditerranée. Or, une Union de 28 États, forte d’une population d’un demi-milliard, doit être capable de faire face à une situation de ce genre. »
 
« Si l’arrivée de quelques milliers de migrants engendre des catastrophes, c’est parce que les 28 États membres de l’UE n’ont toujours aucune vision ni stratégie communes au sujet de l’immigration. »
 
« Nous ne pouvons continuer à laisser les 5 ou 6 mêmes États membres supporter tout le fardeau migratoire. Les centres de réception sont à bout de leurs capacités. Mare Nostrum, l’opération de patrouille en mer italienne, exécutée par un seul État membre, a sauvé 150 000 personnes en une seule année. Paradoxalement, Triton, l’opération conjointe de l’UE qui doit reprendre le flambeau de Mare Nostrum, est très loin des résultats aussi positifs. »

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