La réussite du plan Juncker dépend de la capacité d’investissement des États membres

Les eurodéputés S&D ont salué l’engagement de la Commission européenne à faire preuve de flexibilité dans le cadre des règles fiscales existantes de la zone euro.

En effet, Pierre Moscovici, commissaire aux Affaires économiques et financières, a annoncé ce 2 décembre que la Commission présentera au début 2015 une communication consacrée à ce sujet.

Elisa Ferreira, porte-parole du Groupe S&D pour les affaires économiques et financières, a souligné ce qui suit :

« Les Socialistes & Démocrates estiment que la réussite du plan d’investissement de M. Juncker dépend en grande partie de la capacité d’investissement des États membres. En conséquence, nous attendons avec impatience la communication de la Commission consacrée à la flexibilité. »

« En effet, si l’UE maintient une pression excessive sur le strict respect des règles fiscales, le plan sera inutile. Il ne fonctionnera pas. La Commission européenne devra, en particulier, examiner si certains membres de la zone euro sont confrontés à des circonstances exceptionnelles qui pourraient justifier un relâchement du rythme et des montants annuels des réductions budgétaires. »

L’eurodéputée S&D Pervenche Berès, chargée d'élaborer le projet de position du Parlement européen en la matière, a ajouté les remarques suivantes :

« La flexibilité n’est pas un tabou. Au contraire, pour l’Europe c’est la clé de sortie de la crise économique et sociale. »

« Or, la Commission européenne a déjà commencé à laisser aux États membres une plus grande liberté dans la mise en œuvre du futur plan d’investissement. Par exemple, les contributions nationales au futur fonds européen d’investissement stratégique seront exemptées des règles du pacte de stabilité et de croissance. »

« Toutefois, la Commission doit faire un pas de plus et donner une interprétation large à la flexibilité, dans le cadre des règles fiscales existantes. Cela témoignerait de sa disposition à mettre en œuvre intelligemment le pacte de stabilité et de croissance. »

L’eurodéputé S&D Udo Bullmann, qui conduira la discussion du Parlement européen sur le plan d’investissement, a indiqué ceci :

« Depuis plusieurs années, des personnes cherchent à imposer leur dogme en dépit des réalités économiques : réduire les budgets et les dettes publics. Or, la Commission devrait étudier l’ensemble des scénarios, et analyser, par exemple, la manière dont l’investissement productif peut consolider les budgets plus rapidement que toute politique de non investissement. »

Eurodéputés impliqués