« La population du Soudan du Sud a besoin d’aide humanitaire et d’une paix immédiate », affirment les S&D

Le Groupe S&D au Parlement européen a exprimé, ce 13 novembre, ses inquiétudes au sujet de la situation de l’aide humanitaire internationale au Soudan du Sud. Il souligne que cette aide sert à assurer la sécurité alimentaire de la population, afin qu’elle ne retombe pas dans l’urgence ou la famine. Toutefois et malgré la signature, la semaine passée, d’un accord de paix provisoire, les combats se poursuivent entre forces du gouvernement et de l’opposition. Ils risquent de s’intensifier, de causer des pertes et des actions de terreur parmi les civils et d’accroître les tensions dans une région déjà instable.

Dans ce contexte, les eurodéputés S&D dénoncent la proposition de loi déposée par le gouvernement au sujet des ONG, car elle restreindra la capacité de celles-ci à apporter au Sud Soudan une aide humanitaire essentielle et elle rendra encore plus difficiles leurs conditions de travail dans le pays. En effet, les travailleurs humanitaires sont confrontés à une tendance au harcèlement et à l’interférence de plus en plus préoccupante, tandis que la société civile et les libertés démocratiques subissent des atteintes de plus en plus graves.
 
Enrique Guerrero Salom, vice-président du Groupe S&D et rapporteur permanent du Parlement européen pour l’aide humanitaire, a indiqué ce qui suit :

« Nous appelons la communauté internationale à se focaliser sur la situation humanitaire. Dans cet esprit, nous saluons la contribution majeure de l'UE (un tiers de la contribution mondiale) et nous rappelons que la seule solution viable à long terme est politique – particulièrement en ces temps de contraintes budgétaires. Par conséquent, nous soutenons les efforts déployés par l’Autorité intergouvernementale pour le développement et par l’Union africaine pour favoriser un dialogue inclusif qui vise la paix et la réconciliation. »

« Il faut assurer à la population de toutes les régions du Soudan du Sud un accès sans restriction aux services fondamentaux (eau, soins de santé, denrées alimentaires, etc.). Et il faut attacher une attention particulière à la protection des femmes, cibles habituelles de viols et de violences, ainsi que des enfants, de plus en plus souvent recrutés comme soldats ; en même temps, il faut veiller à ce que les réfugiés soient accueillis en toute sécurité aux frontières. »