« La crise grecque ne peut être prétexte à une zone euro à deux vitesses », avertit Gianni Pittella

Gianni Pittella, chef de file du Groupe S&D, a mis en garde, ce 3 juin, contre les dangers d’une zone euro à deux vitesses si la crise grecque n’était pas résolue.
 
Gianni Pittella s’est exprimé à ce sujet au Forum annuel de l’initiative « Pour une économie progressiste », ce 3 juin à Bruxelles :
 
« Nous devons trouver un accord définitif au sujet de la Grèce. À défaut, nous assisterons à un effet domino. La spéculation féroce reprendra et elle aura des conséquences négatives sur l’euro et l’Europe dans son ensemble. Cela signifiera le début de la fin de la zone euro. »
 
« Dans ce contexte, je mets en garde ceux qui souhaitent prétexter de la crise grecque pour instaurer un nouveau modèle de zone euro, à deux vitesses, qui séparerait les faibles des forts : ce n’est pas l'Europe que nous voulons. »
 
Orateur invité du Forum, l’économiste de réputation mondiale Thomas Piketty a souligné ceci :
 
« La crise grecque n’est pas un problème technique mais une question politique. Il est absurde de juste rembourser la dette au moyen de décennies d’excédents budgétaires. Un excédent budgétaire réduit de 1 % du PIB suffirait. Il faudra bien restructurer la dette grecque, comme on l’a fait pour d’autres pays de la zone euro. »
 
Par ailleurs, des représentants d’ONG et de la société civile ont abordé avec les vice-présidentes du Groupe S&D Maria João Rodrigues (affaires économiques et monétaires), Isabelle Thomas (budget) et Kathleen van Brempt (développement durable) la question du pilotage de la transition vers la croissance durable et les emplois de qualité.
 
Le Forum de l’initiative « Pour un économie progressiste », lancée par le Groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, est un événement qui réunit des intervenants qui proposent des avis et des idées fraîches pour repenser l'avenir de notre société.

Pour plus d’informations, consulter www.progressiveeconomy.eu