Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a exhorté le Groupe PPE, dirigé par son homologue Manfred Weber, de prendre enfin la défense des valeurs européennes et de voter, ce 12 septembre, le lancement de l’article 7 (1) du Traité de l’UE contre le gouvernement hongrois. Le vote du 12 septembre fait suite à des attaques répétées et systémiques du gouvernement de Viktor Orbán contre l'indépendance des médias, les organisations non-gouvernementales et les tribunaux de Hongrie.
Cependant, l’adoption de la procédure nécessite une majorité absolue d’eurodéputés, soit 376, et deux-tiers des votants (l’abstention n’est pas comptabilisée comme vote). En conséquence, il est essentiel qu’un nombre aussi important que possible d’eurodéputés du PPE, qui se dit pro-UE, votent en faveur de la résolution.
Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :
« Le Groupe PPE et son président Manfred Weber doivent se distancier de Viktor Orbán s'ils ne veulent pas perdre toute crédibilité en tant que parti pro-européen. En effet, tandis que le gouvernement d’Orbán attaquait tous azimuts les universités, les juges, les médias indépendants, etc., le PPE refusait d'agir. Or, aujourd’hui nous n’assistons pas, en Hongrie, à une série d’incidents isolés. Non, il s’agit d’une attaque concertée contre les institutions et les organisations supposées assurer les procédures de contrôle et de contrepoids sur un gouvernement dans une démocratie libérale. À présent, la coupe est pleine. Le Parlement européen doit montrer que l’UE a la volonté et les moyens d’agir lorsqu’un État membre érode les valeurs fondamentales. »
« Dans cet esprit, nous exhortons l’ensemble des membres du Groupe PPE à prendre enfin la défense de ces valeurs européennes communes auxquelles ils prétendent croire. En effet, il est impensable que le parti de grands Européens comme Robert Schuman refuse aujourd’hui d’agir, alors que la démocratie et l’État de droit sont menacés dans un État membre de l’UE. Demain, le Groupe PPE aura l’occasion de montrer son vrai visage. »
