Gianni Pittella incite les dirigeants européens à prendre en main personnellement la crise des réfugiés – l’avenir de l’Europe est en jeu

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a appelé ce 5 janvier l’ensemble des États membres à se montrer à la hauteur de leurs responsabilités et à faire face à la crise des réfugiés :
 
« L’année 2016 débute sur la même tonalité tragique que 2015. L’Europe se désagrège à cause de l’égoïsme borné d’une série de gouvernements nationaux, victimes de l’illusion que la restauration des frontières résoudra le défi mondial de la migration. Au grand regret des eurodéputés S&D, les autorités suédoises et danoises ont décidé de réinstaurer le contrôle des identités à leurs frontières. Toutefois, c’est la conséquence logique de l’échec total de la mise en œuvre des mécanismes élaborés par la Commission européenne et soutenus par le Parlement européen. En effet, une série de gouvernements nationaux ont boycotté ouvertement ces mécanismes. »
 
« Or, Schengen n’est pas seulement la plus belle réussite de l'intégration européenne, c’est aussi le plus pur symbole d’une Europe unie. Une fois ce symbole détruit, toute la construction européenne risque de se désagréger. Entretemps, les réfugiés hommes, femmes et enfants continuent à mourir entre la Turquie et la Grèce, et les populistes de toute l’Europe exploitent les peurs pour monter en puissance. Dans ces conditions, les dirigeants politiques européens doivent prendre en main personnellement cette question cruciale. L’avenir de l‘Europe est en jeu. »