À l'occasion du débat en plénière de ce 12 novembre, les Socialistes & Démocrates ont expliqué le succès des récentes négociations avec le Conseil de l’Union européenne sur le train de mesures concernant l’énergie propre. Ce 13 novembre, la plénière adoptera l’accord réalisé par les négociateurs du PE, Miroslav Poche et José Blanco, au sujet d’une nouvelle directive relative à l'efficacité énergétique et d’une directive relative aux énergies renouvelables, ainsi qu’au sujet d’un nouveau règlement concernant la gouvernance énergétique.

Les S&D se sont battus pour des objectifs ambitieux : une amélioration de 32,5 % de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030 comme objectif principal ; et un objectif contraignant de 32 % d’énergies renouvelables dans l’UE à l’horizon 2030. Il s’agit d’aligner les objectifs européens sur la réalisation de l’Accord de Paris de lutte contre le changement climatique.

Par ailleurs, les négociateurs S&D ont obtenu l’énergie abordable pour tous, et pour les groupes vulnérables en particulier.

 

Miroslav Poche, eurodéputé S&D et auteur du rapport parlementaire sur la directive relative à l'efficacité énergétique, a déclaré ceci :

« Économiser de l’énergie est une politique gagnante pour l’ensemble des Européens. En effet, on estime à 840 000 le nombre d’emplois créés par une amélioration de 32,5 % de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030, sans compter l’argent économisé et la protection de l’environnement. Cependant, nous deviendrons encore plus ambitieux avant 2030. En effet, nous avons obtenu une révision en 2023, uniquement à la hausse. Celle-ci tiendra compte des réductions de coûts réalisés grâce aux évolutions économiques ou technologiques. »

« Il s’agit aussi d’une excellente nouvelle pour la compétitivité de l’industrie européenne. Car cela permettra de réduire les coûts, et de stimuler l’investissement, la croissance et l’emploi, particulièrement dans le secteur de la construction. »

« Par-dessus tout, nous sommes fiers d’avoir tenu parole et d’avoir réalisé le Manifeste contre la pauvreté énergétique, adopté par notre Groupe en mars 2016. Les citoyens en bénéficieront parce qu’ils pourront payer le chauffage en hiver et le refroidissement en été, et l’amélioration de l’isolation des bâtiments améliorera le bien-être de tous. »

 

José Blanco, eurodéputé S&D et négociateur du PE pour les énergies renouvelables, a ajouté ce qui suit :

« Il s’agit d’un grand pas vers la révolution énergétique indispensable. Dans cette optique, je suis heureux que l’UE prenne le leadership mondial de la transition vers un modèle économique durable. En effet, nous posons les fondations de la future économie sans carbone, qui permettra à l’Europe d’économiser des millions d’euros en importation de carburants, qui autonomisera les citoyens en leur permettant de produire leur propre énergie et qui améliorera notre santé et notre environnement. De plus, cette révolution affectera les secteurs du chauffage et refroidissement et du transport. Elle favorisera l’innovation et créera de nouvelles opportunités pour les entreprises et la création d'emploi. »

« En effet, l’accord instaure le droit à l’autoconsommation, à la génération, la consommation, au stockage et à la vente de l’excès de production d’électricité renouvelable, ainsi que le droit à être payé pour l’électricité injectée dans le réseau. »

« Un autre aspect clé est la sécurité juridique apportée aux énergies renouvelables, parallèlement à l’utilisation éthique et durable de ces sources. En effet, nous avons tiré les leçons de nos erreurs passées et, pour la première fois, nous mettons en place une stratégie cohérente. De plus, les biocarburants qui provoquent un changement indirect important dans l'affectation des sols (CASI) seront éliminés progressivement, au moyen d'un processus de classification de ces biocarburants selon ce critère. Ce classement doit encore être élaboré. »

« Par ailleurs, nous incitons à ne pas investir dans de nouvelles productions de biocarburants provenant de cultures vivrières, et nous poussons les biocarburants avancés obtenus à partir de matières comme les déchets forestiers, les déchets agricoles et les effluents d’élevage. »

« Dans cet esprit, l’Union allouera des fonds additionnels pour faciliter une transition juste des régions à forte intensité de carbone vers l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans leur consommation énergétique. »

 

*Note aux rédacteurs :

La consommation de biocarburants de première génération de chaque État sera plafonnée au niveau de 2020, moyennant une tolérance vers le haut de 1 % (et un plafond de 7 %). Les États membres dont le niveau était inférieur à 2 % pourront monter à ce pourcentage.