Ce 28 octobre, le Parlement européen a voté en faveur de la libération de 800 millions d'euros supplémentaires sur le budget 2016, afin de soutenir la répartition des réfugiés au sein de l’UE. Avancé par le Groupe S&D, cet amendement faisait partie du projet de budget adopté le même jour, à une large majorité, par le Parlement européen à Strasbourg. À présent s’ouvre une fenêtre de négociation de trois semaines avec le Conseil européen, afin de finaliser le budget d’ici la mi-novembre.

Eider Gardiazabal, eurodéputée et porteparole S&D en commission des budgets, a déclaré ceci :

« Une des priorités du Groupe S&D, par rapport au budget 2016, est de veiller à ce que l’UE dispose des ressources nécessaires pour faire face à la crise des réfugiés de manière efficace et humaine. Ces 800 millions d’euros aideront les pays qui supportent l’essentiel de la crise. Ils montrent que l’UE prend au sérieux ses responsabilités envers les réfugiés. À présent, il est essentiel que le Conseil en prenne également conscience et ne tente pas de réduire ou de diluer ce montant lors des négociations. »

« Il est compréhensible que les derniers mois, l’on se soit concentré sur les flux immédiats de réfugiés. Toutefois, nous devons aussi mieux faire face aux conséquences à long terme des conflits dont la Syrie, la Libye et la Corne de l'Afrique sont le théâtre. Notre groupe se concentre en particulier sur le sort des enfants déplacés par ces conflits, pour qu’ils puissent continuer à recevoir un enseignement. À cet effet, nous avons réussi à obtenir une augmentation des fonds disponibles pour l’enseignement dans le budget 2016 d’aide humanitaire de l’UE. Ces fonds passeront de 1 % à 3 % de ce budget, soit une augmentation de 26 millions d'euros. Nous avons également obtenu 40 millions d’euros supplémentaires pour l’assistance financière à la Palestine et à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). »

Jens Geier, chef de l’équipe de négociateurs S&D pour le budget 2016, a précisé ceci :

« Le Parlement européen a adopté un budget robuste qui met à disposition les ressources nécessaires pour s’attaquer aux défis qui attendent l’Europe – non seulement la crise des réfugiés, mais aussi l’absence de croissance et de compétitivité de l’économie européenne. Agissant comme le pire chirurgien du monde, le Conseil avait réussi à dégraisser ce dont l’Europe a besoin pour sa croissance (dépenses pour la recherche & le développement, financement des infrastructures, etc.) tout en laissant intacte la graisse. Aujourd‘hui, nous avons inversé cette tendance en assurant un financement supplémentaire de 1,3 milliards d’euros pour Horizon 2020, le programme de recherche et de développement de l’UE, ainsi que pour le Mécanisme pour l'interconnexion en Europe, qui finance les projets d’infrastructure transfrontières. Nous nous battrons pour protéger ces résultats dans l’accord final. »

« Par ailleurs, nous sommes heureux d’avoir réalisé un consensus sur le budget de l’UE destiné aux agences. En effet, les agences de l’UE sont chargées d’un nombre croissant de tâches. Par conséquent, il est essentiel que ces agences disposent des ressources nécessaires pour faire correctement leur travail. Si cela vaut en particulier pour les agences qui s’occupent de la migration, ce l’est tout autant pour celles qui traitent de l'emploi, de la règlementation financière et de la zone euro. Par conséquent, nous sommes heureux d’avoir obtenu 26 millions d’euros supplémentaires pour les agences qui gèrent la crise des réfugiés, qui serviront entre autres à la création de 95 nouveaux postes, ainsi que 5,38 millions d’euros pour l’Autorité bancaire européenne (ABE), l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP), et l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF). »

« Nous avons également voté en faveur du paquet d’urgence de 500 millions d’euros destiné à soutenir les producteurs laitiers touchés par la chute des prix au détail, par l’embargo russe sur les importations laitières et par l’accroissement de la production laitière depuis l’abolition des quotas. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Espagne
Chef de délégation
Membre
Allemagne