« Bon point de départ : le dogme austéritaire a été brisé », déclare Pittella

Suite à la présentation, ce 26 novembre, du plan d’investissement de la Commission par son président, Jean-Claude Juncker, devant le Parlement européen, Gianni Pittella, président du Groupe des Socialistes & Démocrates, a déclaré ce qui suit :

« Enfin, le paradigme a changé. Du dogme de l’austérité aveugle qui dominait l’ère Barroso, nous passons à une nouvelle phase, orientée investissement, emploi et croissance. Si ce n’est que le début d'un processus nécessaire, il s’agit d’un vrai tournant. Les contributions des États membres au nouveau fonds d’investissement seront déduites des calculs de leurs déficits et dettes nationaux. Nous avons cassé le tabou de la rigidité. Il ne s’agit pas de transgresser les règles, mais bien de la nécessité pour les États membres de pouvoir compter sur l’application intelligente de règles souples. C’est le résultat clair de notre combat politique. En effet, le Groupe S&D s’est battu vigoureusement pour obtenir ce résultat et nous pouvons en être fiers. »

« Toutefois, nous aurions pu aller plus loin encore. Nous avons besoin de plus de courage en termes d'argent public mis sur la table. Nous aurions préféré que les fonds publics mis à disposition pour attirer l’investissement privé soient nettement plus élevés, mais 21 milliards d’euros constituent un bon point de départ. Nous sommes aussi favorables que Juncker à l’extension du plan au-delà des trois premières années, s’il s’avère, comme nous en sommes convaincus, un déclencheur de relance et de croissance économiques. »

« Il faut encourager les États membres à contribuer à ce fonds d’investissement. »

« Dans cette optique, nous insisterons sur la souplesse, pour donner aux États membres plus de liberté de manœuvre dans leurs investissements. De plus, nous pensons que les investissements doivent obéir à des priorités claires, particulièrement dans le domaine de la mise en place d’une économie durable, de la transition énergétique et du soutien aux petites et moyennes entreprises (PME). »

« Nous ne sommes pas intéressés par ce que décrètent les agences de notation, nous sommes intéressés par la vie des gens. En conséquence, nous évaluerons l’efficacité de ce plan en fonction du nombre d’emplois créés. »

« Nous ne pouvons pas rater cette opportunité. Nous venons de faire un premier pas dans la bonne direction, mais le chemin sera long. »