Ce 7 juillet démarre à Hambourg le sommet du G20, qui durera deux jours. Dans cette perspective, les Socialistes & Démocrates ont appelé les participants à s'attaquer concrètement aux défis mondiaux comme le développement durable, le changement climatique, l’équité du commerce international, les flux migratoires, l’autonomisation des femmes et la création d’emplois de qualité – dans la conformité avec les Objectifs du développement durable de l’ONU.

Aux yeux du Groupe S&D, la réalisation d’une justice fiscale mondiale constitue une priorité clé. Celle-ci doit faire partie intégrante de toute stratégie globale de réponse aux défis mondiaux. Dans cette optique, l’UE doit faire pression en faveur de l’élaboration d’un registre mondial des avoirs et d'un registre mondial des propriétés effectives. L’Union doit se battre pour la mise en œuvre d’efforts coordonnés de fermeture des paradis fiscaux et de pénalisation de ceux qui y cachent leurs fortunes.

 

Jeppe Kofod, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D pour la mondialisation, a déclaré ceci :

« La mondialisation non réglementée a généré une immense prospérité pour les entreprises multinationales et pour certains individus – mais elle a laissé sur le carreau de trop nombreux travailleurs et familles ordinaires. En effet, à l’heure actuelle les huit personnes les plus  riches du monde possèdent plus de richesses que la moitié de la population mondiale. Les travailleurs ordinaires sont trop souvent confrontés à une concurrence déloyale, et les salaires des familles des classes moyennes stagnent. Le scandale de la fraude et de l’évasion fiscales aggrave encore plus cette situation. En conséquence, il est grand temps de répartir mieux et plus équitablement les bienfaits de la mondialisation, afin de casser l’aggravation des inégalités. »

« Dans cette optique, nous appelons les dirigeants du G20 à réaliser la justice fiscale mondiale. En effet, la fraude fiscale prive les pays et les citoyens européens de l’argent nécessaire pour donner à nos enfants une bonne éducation et pour prendre soin de nos personnes âgées. L’UE doit donc pousser à l’élaboration d’un registre mondial des avoirs, afin de faciliter le traçage et le recouvrement des avoirs imposables ; à l’élaboration d’un registre mondial des propriétés effectives, afin de pouvoir révéler la fraude fiscale ; et au lancement d’un effort coordonné d'éradication des paradis fiscaux. »

« En ces temps où d’autres se retirent de leurs engagements mondiaux, il appartient à l’UE d’assumer le leadership mondial dans la défense de la démocratie et des droits de l'homme ; l’Union doit intensifier la lutte contre le changement climatique et la pauvreté, et elle doit faire en sorte que le commerce ne soit pas seulement libre mais aussi équitable. L’UE doit veiller à la maîtrise de la mondialisation, qui doit bénéficier à tous. Réaliser la justice fiscale mondiale n’est pas seulement un impératif éthique, c’est un élément essentiel de toute stratégie globale qui vise à résoudre l’éventail de défis auquel le G20 et le monde entier sont confrontés. »