Ce 11 février, les négociateurs du Parlement européen et du Conseil de l’UE concluaient un accord concernant la création d’une Autorité européenne du travail (ELA). Il s’agit de mettre fin à l’exploitation du travail, à s’attaquer au travail au noir et à garantir à tous les travailleurs de l’UE une mobilité équitable. Les Socialistes & Démocrates qui demandent cette création depuis de nombreuses années, ont salué l’aboutissement des négociations.

Georgi Pirinski, eurodéputé et négociateur S&D du dossier de l’Autorité européenne du travail, a déclaré ceci :

« La création de l’ELA est une réalisation majeure du Groupe S&D, qui la demande depuis de nombreuses années. L’Autorité européenne du travail sera appelée à garantir le strict respect des droits fondamentaux au travail, à contrer l’exploitation et à éradiquer les cas d’esclavage contemporain à l’échelle européenne. »

« Le Groupe S&D est fier d’avoir obtenu l'inclusion des partenaires sociaux dans les délibérations du conseil d'administration de l’Autorité. Cela permettra sans nul doute à cette institution de répondre aux grands espoirs que nous avons investis en elle. »

« Étant donné les compétences exclusives des pouvoirs publics nationaux au sein des États membres, les eurodéputés S&D ont aussi obtenu que le rôle de l'ELA consiste à promouvoir activement la coopération entre ces pouvoirs, sur base volontaire. »

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ce qui suit :

« Il ne suffit pas d’élaborer une bonne législation à l’échelle européenne. Il faut aussi en assurer la mise en œuvre, l’application et le respect par la suite. L’Autorité européenne du travail assumera toutes ces tâches, et contribuera à la lutte contre l’exploitation des travailleurs en Europe. »

« Je suis donc fière que ces négociations aient permis aux eurodéputés S&D d'inclure la lutte contre les sociétés boîte-aux-lettres dans le mandat de l’Autorité européenne du travail. En conséquence, les entreprises qui élaborent de sombres montages afin de contourner l’obligation de paiement de salaires décents ou de respect des droits fondamentaux au travail, devront à présent craindre les inspections et les amendes. Désormais, l’ensemble des travailleurs européens sera mieux protégé. »

Note aux rédacteurs :

Le résultat du trilogue sera soumis le 19 février 2019 au vote de la commission Emploi et Affaires sociales du Parlement européen, et en avril 2019 à celui de la plénière.

L’Autorité sera mise en place en 2019 et devrait être pleinement opérationnelle à l’horizon 2024.

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
Contact(s) presse S&D