Ce 5 avril à Strasbourg, le Parlement européen a débattu d'une résolution concernant le Brexit.

Dans ce contexte, le président du Groupe S&D Gianni Pittella a déclaré ceci :

« Nous sommes soulagés qu’une majorité écrasante du PE ait approuvé aujourd’hui la résolution qui définit ses lignes directrices concernant les négociations du Brexit. En effet, c’est la première fois de l’histoire de l’Union européenne qu’un de ses États membres décide de la quitter. Si le Brexit pose un grave défi à l’Europe, nous en ressortirons plus forts et plus unis. Or, il n’en va probablement pas de même pour le Royaume-Uni. En effet, les « Brexiters » voulaient reprendre le contrôle. Ont-ils l’air d’être en situation de contrôle ? Au contraire : les mensonges proférés cette année, les décisions de David Cameron, Nigel Farage et Theresa May ont plongé le Royaume-Uni dans le chaos et l'ont transformé en Royaume-Désuni. »

 

« Dans ces conditions, le Groupe S&D considère que la résolution du PE définit les critères d’évaluation des résultats des négociations. Car notre conviction profonde est que nous avons le devoir de sauvegarder les droits acquis des citoyens de l’UE qui vivent au Royaume-Uni, et des citoyens de ce pays qui vivent dans l’UE, et que cela doit se faire dans un esprit d‘équité et de réciprocité. »

« Pour nous, les quatre libertés du marché unique sont indivisibles – en conséquence, Theresa May peut oublier tout arrangement en sens contraire. Car aucun pays hors Union ne peut bénéficier d’avantages plus importants dans l’Union que les membres de celle-ci. De plus, le Royaume-Uni doit d’abord honorer tous ses engagements financiers en souffrance – avant de changer d’appartement, il faut s’acquitter de la note d’électricité de l’ancien. »

« Par ailleurs, nous voulons une solution qui sauvegarde le processus de paix en Irlande du Nord. Concernant Gibraltar, Theresa May doit condamner les commentaires ridicules et dangereux de l’ancien dirigeant conservateur Michael Howard, et œuvrer à la mise en place d’une solution acceptable par les deux parties : nous ne pouvons accepter la transformation de Gibraltar en une sorte de capitale financière ou paradis fiscal au sein de l’UE. »

« Enfin, tout éventuel futur accord commercial avec le Royaume-Uni sera conditionné par l’adhésion britannique aux normes européennes juridiques, sociales, environnementales et sanitaires. L’Europe ne peut accepter d’accord avec le Royaume-Uni détaché de ces normes. »

« Rappelons que nous n’avons pas voulu le Brexit. Mais il est un fait. En conséquence, nous nous battrons pour obtenir le meilleur accord possible pour l’Europe et les citoyens européens. Dans l'espoir, toutefois, que le Royaume-Uni reste proche de nos idéaux et de notre modèle de société. »

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