Ce 23 juillet, le Parlement européen adoptait sa résolution concernant les conclusions du Conseil européen extraordinaire, qui s’est déroulé du 17 au 21 juillet. Les Socialistes & Démocrates étaient à la manœuvre, étant donné que ce texte reflète la position du Groupe.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« L’Union européenne ne peut pas abandonner les générations présentes et à venir au moment où elle est confrontée à la pire crise de notre temps. En conséquence et pour la première fois dans l’histoire de l’Europe, les États membres ont convenu d’émettre une dette commune. De plus, la majeure partie des 750 000 millions d’euros du Fonds de relance sera accordée sous forme de subventions. Or, cette dette européenne commune ne doit pas alourdir les budgets nationaux. Son remboursement doit reposer sur des ressources propres de l’UE. En conséquence, l’Union doit pouvoir faire appel à un système de ressources propres robuste, comme l’a proposé mon Groupe. Le fardeau du financement de la relance ne doit pas incomber aux plus vulnérables. Dans cet esprit, nous exhortons à présent la Commission à présenter une feuille de route et des objectifs précis en vue de mettre en place un système opérationnel de ressources propres. »

« Par ailleurs, le financement du budget pluriannuel de l’UE (CFP) est inférieur à nos souhaits. Si nous saluons la décision d’affecter 30 % des dépenses au Green Deal, de nombreux secteurs restent toutefois sous-financés par cette proposition : l’aide humanitaire, la coopération, la recherche, ainsi que des programmes comme Horizon Europe, InvestEU, LIFE, Erasmus+, ESF et l’Europe numérique. Les sociaux-démocrates n’accepteront pas ces coupes qui affectent les objectifs à long terme, alors que la réalisation de ceux-ci est plus indispensable que jamais. En conséquence, nous plaidons pour une relance rapide des négociations, destinées à augmenter ces financements. »

« L’Europe est synonyme de solidarité – mais aussi de partage de responsabilités. Nous continuerons à nous opposer fermement à toute proposition qui menace l’État de droit, notre meilleur instrument de protection des droits humains et des libertés fondamentales. Le respect des droits et libertés de l’Union est obligatoire pour tous les partenaires. Notre position de sociaux-démocrates, à cet égard, est très claire : l’Union n’est pas une banque. Pas un euro ne doit donc aller aux gouvernements qui ne respectent pas pleinement nos valeurs fondamentales ! »

« Ce parlement est prêt à négocier le CFP depuis 2008. Le temps est largement venu de passer à l’action ! Les engagements pris montrent que l’Union européenne a tiré les leçons de ses erreurs durant la crise de 2008. Car l’austérité a sauvé les banques, mais abandonné les populations. Aujourd’hui, il faut que les citoyens priment. À cet effet, l’Union doit concentrer ses efforts sur la transformation nécessaire à la mise en place d’une société plus verte, plus numérique et plus inclusive, qui ne laisse personne sur la touche. »

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