Les dirigeants des principaux groupes politiques proeuropéens du Parlement européen ont confirmé, ce 12 septembre, qu’ils sont prêts à envisager un report de la date du Brexit pour éviter que le Royaume-Uni quitte l’UE en catastrophe sans accord. Ils ont répété que le no-deal est la pire solution possible, et que le cas échéant, ce ne sera pas imputable à l’UE.

 

Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Un Brexit sans accord serait néfaste à tout le monde – mais ce serait un désastre pour le Royaume-Uni. Ce n’est pas juste notre avis : cela ressort clairement de l'évaluation du gouvernement britannique lui-même. En effet, en cas de sortie sans accord celui-ci prévoit de graves retards aux ports, la perturbation de l’approvisionnement en fournitures médicales et l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Cette éventualité aggraverait aussi l’incertitude sur le sort des millions de citoyens de l’UE27 qui vivent au Royaume-Uni et de citoyens britanniques qui résident dans d’autres pays de l’UE. »

« En conséquence, l’ensemble des forces pro-UE du PE déclaraient aujourd’hui leur disponibilité pour accepter un report de la date de sortie, afin d’éviter cette situation. Si le Royaume-Uni a besoin de plus de temps pour tenir des élections législatives ou un nouveau référendum, il l’obtiendra. Nous avons toujours considéré le Brexit comme une erreur historique, et nous saluerons son éventuelle annulation. »

« Dans cet esprit, nous exhortons Boris Johnson et son gouvernement à tenir leurs promesses et à accorder automatiquement des droits aux ressortissants de l’UE qui vivent au Royaume-Uni. Les gens ne doivent pas payer les échecs de leurs politiciens. Voilà pourquoi notre Groupe soutient la sanctuarisation des droits des citoyens en toute circonstance. »

 

Pedro Silva Pereira, eurodéputé S&D et membre intérimaire du groupe de pilotage sur le Brexit, a ajouté ce qui suit :

« Bien que nous regrettions le Brexit, notre Groupe a agi en responsabilité pour en éviter les pires conséquences, et pour faire en sorte que le Royaume-Uni quitte l’UE de manière ordonnée. Dans cet esprit, nous soutiendrons l’extension de l’article 50, si cela permet d’éviter le scénario catastrophe du no-deal. »

« La garantie des droits des citoyens de l’UE en toute circonstance et le maintien du processus de paix en Irlande du Nord restent nos préoccupation prioritaires. Or, les difficultés éprouvées par des citoyens de l’UE, dont certains vivent depuis des décennies en Grande-Bretagne, pour obtenir le statut de résidents permanents, nous inquiètent profondément. De plus, les déclarations confuses et contradictoires du ministère de l’Intérieur britannique sur la fin de la libre circulation après le 31 octobre, ajoutent au stress et à l’incertitude de millions de personnes qui ont choisi de faire leurs vies au Royaume-Uni. »

« Par ailleurs, notre Groupe réaffirme avec force que nous n’accepterons aucun accord de Brexit qui menacerait ou remettrait en cause les droits fondamentaux au travail ou les normes environnementales de l’UE, durement acquises. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Membre
Portugal