Ce 18 février, le Conseil adoptait la nouvelle liste européenne des juridictions fiscalement non coopératives. Le Groupe S&D salue l’inclusion dans cette liste de nouveaux paradis fiscaux comme les Îles Caïman, les Palaos, Panama et les Seychelles. Il s’agit sans nul doute d’un pas positif dans la bonne direction. Cependant, le Groupe S&D est obligé de pointer le silence assourdissant qui entoure certains pays de l’UE qui ne répondent pas aux critères ni aux règles exigées par l’UE des pays tiers.

Jonás Fernández, eurodéputé et coordinateur S&D en commission ECON, a déclaré ceci :

« L’UE doit faire preuve de transparence. Elle doit s’appliquer à elle-même ses règles et critères relatifs à la fiscalité équitable, avant d’exiger de pays tiers de s’y conformer. En effet, environ 80 % des bénéfices transférés depuis des États membres de l’UE sont dirigés vers ou transitent par d’autres pays de l’UE. L’évitement fiscal par le biais de six États membres spécifiques de l’UE engendre pour les 22 autres membres de l’UE une perte de revenu fiscal de 42,8 milliards d’euros. »

« Dans ces conditions, nous demandons aux ministres des finances de cesser d’urgence de détourner le regard, et de poursuivre les enquêtes sur d’autres pays, à l’intérieur et l’extérieur de l’UE, qui devraient figurer sur cette liste. »

« En effet, les négociations internationales en cours sur la fiscalité numérique et le taux minimum d’imposition effective obligent aussi l’UE à actualiser ses critères en la matière. Il faut que les juridictions à très faible taux d’imposition figurent sur la liste noire de l’UE. »

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