Les tensions montent entre le régime autoritaire de Minsk et les manifestants pacifiques. Dans ce contexte, le Parlement européen débattait de nouveau, ce 20 octobre, de la situation au Bélarus. Ce débat se déroulait à la veille de l’adoption, le lendemain, de la recommandation du PE relative à la politique à mener par l’UE envers ce pays voisin.  Pour les Socialistes & Démocrates, la relation de l’UE avec Minsk dépend du respect des droits humains et des demandes de changement démocratique exprimées par les citoyens bélarussiens.

Norbert Neuser, eurodéputé et rapporteur fictif S&D pour le Bélarus, a déclaré ceci :

« Si Alexandre Loukachenko a volé l’élection présidentielle du 9 août, il ne peut pas voler la voix de la population ! En effet, les Bélarusses ont élevé la voix, sont descendus dans les rues pour protester contre la fraude électorale flagrante et la répression brutale des manifestants pacifiques. Nous ne reconnaissons pas les résultats des élections, et nous réitérons notre appel à Loukachenko de démissionner enfin. Au lieu de cela, Loukachenko a tenté de réduire la population au silence, et n’a pas hésité à la réprimer et l’intimider, dans un contexte de violation brutale des droits humains. »

« Nous soutenons résolument les demandes légitimes des citoyens bélarussiens pour de nouvelles élections libres et équitables, et pour la fin du régime autoritaire. Les Bélarusses méritent de décider eux-mêmes de leur avenir, démocratiquement, à l’instar de tous les autres Européens. »

Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« Nous condamnons dans les termes les plus fermes la répression violente et persistante menée par le régime bélarussien à l’encontre de manifestants pacifiques, de l’opposition et de la société civile. Rien qu’hier, les autorités ont ordonné la détention d’au moins cinq journalistes de plus, qui couvraient les manifestations à Minsk. »

« Tant que le régime bélarussien poursuit sa répression brutale de la population et ne libère pas l’ensemble des détenus et prisonniers politiques récents, aucune coopération ne sera possible avec lui. Toute assistance financière de l’UE doit bénéficier exclusivement à la société civile. Par ailleurs, nous voulons aussi soutenir les victimes de la répression, offrir de l’aide pour faire face aux conséquences socioéconomiques de la pandémie de COVID-19, et poursuivre le dialogue avec la population. C’est-à-dire dialoguer avec les activistes politiques et sociaux, les syndicalistes, les défenseurs des droits humains, et les jeunes qui se cherchent un avenir dans leur pays. »

« Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’UE doit réviser sa politique à l’égard du Bélarus. Il faut passer du dialogue critique à la réévaluation critique. Dans cet esprit, nous appelons l’UE à réfléchir à son approche des pays du Partenariat oriental qui violent les engagements conjoints envers la démocratie, l’État de droit, les libertés fondamentales et les droits humains. L’UE doit assumer sa promesse de sécurité et de prospérité dans le voisinage commun. »

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