La Commission européenne doit présenter ce 3 mars ses recommandations en matière de politique budgétaire. Dans cette attente, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen mettaient en garde contre la mise en œuvre hâtive et hasardeuse des règles budgétaires de l’UE. Ils demandent la prolongation de la clause dérogatoire générale du Pacte de stabilité et de croissance.

Jonás Fernández, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

« L’instauration de politiques austéritaires serait malvenue dans un contexte où les retombées de la pandémie de COVID-19 touchent durement les PME et les travailleurs. Depuis le début de la crise, les institutions de l’UE, la BCE et les gouvernements ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour éviter l’effondrement des ménages, des entreprises, de l’économie en général.  Il ne faut pas mettre en danger cet effort historique en tombant dans le piège tendu par les faucons budgétaires, qui demandent l’application hâtive et hasardeuse des règles budgétaires européennes strictes. L’Union ne doit même pas envisager le resserrement de ses politiques monétaires et budgétaires avant d’avoir retrouvé les niveaux macroéconomiques d’avant 2019. Étant donné que l’Europe se trouve toujours dans la phase ‘Quoi qu’il en coûte’ de la relance, nous appelons la Commission à prolonger la clause dérogatoire générale. »

Biljana Borzan, viceprésidente du Groupe S&D pour une économie au service de tous, a ajouté ce qui suit :

« Heureusement, les institutions et les gouvernements de l’UE n’ont pas répété, jusque-là, les erreurs de la dernière crise, lorsqu'ils ont renvoyé la balle à la BCE.  Au contraire, dès le début de la pandémie les politiques monétaires et budgétaires ont œuvré de pair pour empêcher l’effondrement de l’économie. Mais il ne faut pas se leurrer : un effort de longue haleine nous attend. En effet, le Fonds pour la relance et la résilience ne commencera à créer des emplois qu’à partir de 2022. Le moment n’est donc pas venu de gratter des centimes, parce que la pandémie continue à détruire des vies et des moyens d'existence, partout en Europe. Au contraire, il faut des actions radicales dotées d’une grande force de frappe. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Viceprésidente
Croatie
Coordinateur
Espagne
Contact(s) presse S&D
Contenu associé
En savoir plus