Ce 18 mai, le Parlement européen adoubera le résultat de près de deux années de négociations de ce programme de 28 milliards d’euros, qui a façonné la vie de millions d’Européens. Les Socialistes & Démocrates ont fait en sorte que les personnes disposant de moins de ressources financières ainsi que les personnes handicapées bénéficient du plein accès au programme Erasmus+.

Petra Kammerevert, eurodéputée et porteparole S&D pour le sujet, négociatrice du dossier, a déclaré ceci :

« Le fait que l’UE double quasiment son investissement dans l’éducation, par ces temps si difficiles, est un signal important et audacieux. Bien que d’autres mesures plus audacieuses restent indispensables, il s’agit d’un bon début. En tenant compte des contributions des 33 pays européens participants au programme Erasmus (UE27 + l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la République de Macédoine du Nord, la Serbie et la Turquie), celui-ci est financé à hauteur de 28 milliards d’euros. Ses quatre priorités – inclusion, durabilité, numérisation et participation – rendent compte des principaux défis qui attendent le développement européen. »

« Ce qui est particulièrement important, à mes yeux, c’est que ce soient les sociaux-démocrates qui aient assuré à Erasmus+ la plus importante croissance de son histoire, orientée principalement vers l’enseignement et la formation professionnels (EFP) et l’apprentissage des adultes. À présent, nous devons mieux faire comprendre qu'Erasmus+ a des choses substantielles à offrir, non seulement aux étudiants universitaires, mais aussi aux stagiaires, jeunes adultes, enseignants et personnes impliquées dans les sports de masse. »

« De manière générale, le programme sera plus facile à mettre en œuvre. Parmi les nouveautés figurent les échanges individuels, les échanges de classes pour écoliers, ainsi que des occasions de mobilité dans l’apprentissage pour adultes. La réduction des partenariats et la simplification des subventions permettront à des organisations plus réduites comme les écoles, associations de jeunes et clubs sportifs de présenter plus facilement leur candidature. Plus international, le programme facilitera aussi la coopération avec des pays tiers. Les versions précédentes du programme ont permis la réussite de projets d’échange et de coopération dans le monde entier. À présent, cela sera également possible dans les domaines du sport et de l’enseignement professionnel. »

Alicia Homs Ginel, eurodéputée et responsable S&D pour la perspective d’emploi, a ajouté ce qui suit :

« Au cours des trois dernières décennies, Erasmus+ a changé les vies de millions de jeunes. L’extension du nouveau programme pour la période 2021-2027, sera un tournant en termes d’inclusion et d’augmentation des occasions de mobilité dans l’apprentissage. Les eurodéputés S&D de la commission Emploi ont œuvré pour que l’accès au programme ne soit pas réservé aux personnes disposant des ressources suffisantes. Le nouveau chapitre consacré à l’inclusion permettra la participation effective au programme de personnes disposant de moins de ressources. Cela sera indépendant de la nature de leur désavantage et du montant des subventions compensatoires. Des avances pourront être consenties, en cas de besoin, pour le paiement des frais initiaux. Il s’agit d’attirer le plus grand nombre possible de participants. »

« Aujourd’hui, nous sommes à un moment charnière. Les transitions écologique et numérique concomitantes confrontent les marchés du travail de l’UE à des défis sans précédent – sans oublier la pandémie de COVID-19. Afin d’améliorer l’adaptation à ces mutations et répondre aux besoins consécutifs en nouvelles compétences professionnelles et de vie, nous avons bataillé en faveur du renforcement de l’EFP dans le cadre d’Erasmus+, et de l’extension du champ d’application du programme aux enseignants adultes. Dès 2021, ceux-ci pourront participer à des programmes en mobilité. »

Note aux rédacteurs :

Trois nouveaux projets ont été ajoutés à Erasmus+ :

* Premièrement, le renforcement des réseaux d’universités européennes pour améliorer et encore mieux cibler la coopération en matière d’enseignement supérieur.

* Deuxièmement, la création de centres européens d’excellence en matière d’enseignement et de formation professionnels. Le premier appel d’offres est conçu de manière très ouverte. Dans un premier cycle, les centres peuvent présenter, d’ici le 7 septembre, des projets destinés à améliorer la qualité de l’EFP par-delà les frontières. Ce projet disposera à lui seul de 400 millions d'euros pour les sept prochaines années.

* Troisièmement, la mise à disposition des jeunes de billets Interrail, sous l’appellation « Découvrir l'UE ». Cette offre permettra aux jeunes de découvrir de première main et sans obstacles majeurs les véritables avantages de l'Europe.

De nouveaux formats comme l’apprentissage mixte vont compléter la mobilité physique vers l’étranger par l’apprentissage et le travail d’équipe en ligne. Cependant, les activités en ligne ne remplaceront le présentiel que dans des cas exceptionnels. Par ailleurs, la pleine introduction de la carte d’étudiant européenne, espérée d’ici juin 2022 comme demandé par le Parlement européen, est une nouvelle étape dans la numérisation et la simplification du programme.

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne
Membre
Espagne
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