Dans la foulée de la dernière vague de tensions et de violence entre Israël et la Palestine, et dans l’espoir qu’une page de la politique israélienne se tourne, le Groupe S&D a abordé ce 2 juin la situation politique et les perspectives de la région, avec quelques-uns de nos partenaires israéliens et palestiniens de premier plan.

Nos interlocuteurs étaient :

Merav Michaeli, députée à la Knesset et présidente du parti travailliste israélien ;

Ahmed Tibi, député à la Knesset et président du Mouvement arabe pour le renouveau en Israël ;

le Dr Nabil Chaath, conseiller particulier du président palestinien.

Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« La dernière vague de tensions et de violences entre Israël et la Palestine doit être un coup de semonce pour la communauté internationale. »

« En effet, une vérité simple se cache derrière ce conflit compliqué : tant les Palestiniens que les Israéliens ont le droit de vivre dans la paix, la sécurité, la liberté et la démocratie, dans leur pays. Cela ne peut advenir que par la fin de l’occupation par Israël des terres et populations palestiniennes, et par la réalisation de la solution des deux États. »

« La sauvegarde de cette solution des deux États doit être notre priorité immédiate, contre les développements en cours sur le terrain : démolition de maisons, écoles et infrastructures palestiniennes, éviction de familles palestiniennes, expansion incessante des colonies israéliennes en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. »

« Nous devons investir dans la création de confiance entre les parties. Nous condamnons fermement tout acte de violence, qu’il s’agisse du lynchage brutal de personnes dans les rues, du tir aveugle de roquettes vers Israël depuis la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, ou de la mort de civils causée par les opérations militaires israéliennes. »

« Mais cela ne suffit pas. Nous demandons le lancement d’une initiative de paix européenne, conjointement avec des Israéliens et des Palestiniens et d’autres acteurs régionaux et mondiaux. Il s’agit de produire une base solide de reprise des négociations de paix entre les deux parties, avec le soutien de la communauté internationale. »

« J’espère aussi qu’Israël va enfin clore, une fois pour toutes, le chapitre des gouvernements Nétanyahou successifs, et que ce pays va se doter d’un nouveau leadership politique, qui sera un partenaire responsable dans les efforts de paix. »

Pedro Marques, viceprésident du Groupe S&D pour les affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« L’élection de Joseph Biden a remis à l’ordre du jour la collaboration entre l’Union européenne et les États-Unis. Cela s’applique également à ce domaine, et il ne faut pas manquer cette occasion. Cela implique des initiatives de notre part, mais aussi de la part des Israéliens et des Palestiniens qui doivent mettre de l'ordre dans leurs maisons. »

« Israël doit trouver une sortie à la crise qui se prolonge en raison des intérêts politiques et personnels de Benyamin Nétanyahou. Israël doit aussi écouter ses citoyens arabes-palestiniens, et garantir à tous l’égalité des droits dans le pays. »

« Les Palestiniens doivent restaurer leur unité nationale et la légitimité démocratique de leurs institutions politiques. À cet effet, ils doivent tenir des élections présidentielles et législatives, attendues depuis trop longtemps. »

« Toutes les parties impliquées dans le conflit sont responsables de la fin du blocus de la bande de Gaza. Une génération entière de jeunes Palestiniens y grandit depuis une décennie dans la plus grande prison de plein air du monde. »

« L’auteur israélien Amos Oz avait raison de déclarer que le conflit israélo-palestinien ressemblait à une tragédie grecque, où le choix se situait entre un bain de sang et un compromis décevant. Cependant, les deux parties et la communauté internationale n’ont plus aucune excuse pour leur incapacité à réaliser un compromis et aboutir à un accord sur un statut définitif. »

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