Les Socialistes & Démocrates sont à l’initiative de la constitution d’une majorité transpartisane au PE destinée à soutenir les femmes Polonaises. En effet, les droits de celles-ci subissent une attaque sans précédent dans ce pays gouverné par le PiS. Même le PPE de droite a cosigné cette résolution très progressiste, poussée par les S&D.

Ce texte, qui sera soumis au vote de la plénière ce 26 novembre, condamne l’interdiction de fait de l’avortement en Pologne, consécutif à la scandaleuse décision de la Cour constitutionnelle totalement contrôlée par le parti de Kaczyński.  Il exprime la solidarité du PE avec les centaines de milliers de femmes et d’hommes polonais courageux, qui descendent dans les rues depuis quatre semaines pour s’opposer à cette interdiction. Le texte défend également les droits des femmes de Pologne à disposer de leur corps ; il rappelle que les droits des femmes sont des droits humains, et que les institutions européennes et les États membres de l’UE doivent les protéger. Enfin, la résolution appelle la Commission à soutenir directement les programmes et les organisations de la société civile qui ont pour mission de garantir l’accès des femmes à la santé et aux droits sexuels et génésiques, que ce soit en Pologne ou dans le reste de l’Europe.

Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci dans le débat du 25 novembre:

« La décision de la Cour constitutionnelle polonaise, totalement contrôlée par le parti Droit et Justice de M. Kaczyński, est une attaque violente contre les femmes. L’interdiction de l’avortement, même en cas de grave malformation fœtale, constitue une violence d’État à l'égard des femmes, que nous condamnons aujourd’hui, en cette Journée internationale contre les violences sexuelles et sexistes. »

« Il est intolérable qu’au 21e siècle, un État membre de l’UE subordonne les vies et la santé des femmes purement à des calculs politiques et des motivations idéologiques. Or, l’interdiction de l’avortement n’implique pas la réduction du nombre de procédures. Les avortements clandestins vont augmenter, dans de mauvaises conditions sanitaires. Seules les femmes qui disposent des moyens économiques suffisants pourront se rendre à l’étranger pour y bénéficier d’un avortement légal et sûr. Une fois de plus, les femmes les plus pauvres sont le plus durement touchées. »

« Dans ce contexte, j’envoie un message de soutien aux femmes polonaises, ainsi qu’à l’organisation Strajk Kobiet, qui dirige les manifestations en Pologne. Vous n’êtes pas seules. Les Socialistes & Démocrates continueront à se battre pour vos droits fondamentaux. Notre engagement et notre solidarité sont mondiaux, de l’Argentine à la Pologne. Ensemble, rien ne peut nous arrêter. »

Robert Biedroń, eurodéputé et viceprésident S&D de la commission Droits de la femme et égalité des genres, négociateur du Parlement européen pour ce dossier, a ajouté ce qui suit :

« Je suis fier que nous ayons réussi à obtenir une position si forte du Parlement. Ce texte condamne la décision de la Cour constitutionnelle fantoche, ainsi que la régression des droits à la santé et des droits génésiques et sexuels des femmes en Pologne. Nous sommes solidaires de toutes ces femmes polonaises courageuses. Elles demandent non seulement l’annulation de cette décision, mais aussi la dénonciation du soi-disant ‘compromis sur l’avortement’. Elles demandent la libéralisation de la loi sur le droit à l’avortement, ainsi que le respect de l’autonomie des corps. »

« La position des progressistes sur ces sujets est inchangée : ‘les femmes disposent librement de leur corps’. Nous poursuivrons le combat jusqu'à ce que les femmes polonaises bénéficient des mêmes droits que les autres femmes d’Europe. » 

Eurodéputés impliqués
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Espagne
Chef de délégation
Membre
Pologne
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