L’abandon progressif de l’utilisation d’animaux pour la recherche est en route, mais progresse lentement. Voilà le message clé de la résolution de ce 16 septembre relative aux « Plans et mesures visant à accélérer le passage à une innovation sans recours aux animaux dans la recherche, les essais réglementaires et l’enseignement ».

Personne ne souhaite l'utilisation d'animaux en laboratoire, fût-ce à des fins scientifiques. Cependant, nous savons que par le passé, la recherche animale a contribué de manière significative aux progrès des traitements d'un grand nombre d'affections humaines.

Or, les avancées technologiques ouvrent de nombreuses nouvelles possibilités d’essai, que ce soit pour des maladies spécifiques ou pour des toxicités. Toutefois, les méthodes sans animaux ne sont pas encore disponibles dans l’ensemble des domaines de la recherche. Dans certains cas, l’expérimentation animale reste donc nécessaire, jusqu’à la disponibilité d’essais sans animaux.

Notre résolution insiste sur l’obligation d’utiliser des modèles sans animaux lorsque ceux-ci sont disponibles. Dans cette optique, nous appelons la Commission à accélérer la transition vers l’innovation sans utilisation d’animaux dans la recherche, les essais réglementaires et l’éducation. Nous rappelons que le but ultime est l’abandon de l’expérimentation animale.

Mohammed Chahim, viceprésident S&D responsable des commissions Environnement et Agriculture, a déclaré ceci :

« Le plan d'action de la Commission destiné à abandonner progressivement la recherche animale doit être adossé à des objectifs ambitieux et réalisables, et être associé à des calendriers précis de réduction absolue et durable du nombre d’animaux utilisés au sein de l’UE à des fins scientifiques. En cas d’indisponibilité de méthodes sans animaux dans un domaine donné, l’expérimentation animale doit répondre à des conditions strictement optimales. Il s’agit de réduire au minimum la douleur, la détresse et la souffrance, dans le respect du bien-être des animaux concernés. »

« Nous savons que des médicaments réputés sûrs et efficaces en étude animale, peuvent ne pas l’être sur des humains. Dans le sens contraire, certains médicaments pourraient aider les humains mais sont rejetés parce qu’ils ne passent pas le stade des essais animaux. Souvent d’autres méthodes d’essai, sans animaux, sont disponibles et pourraient produire des résultats plus fiables pour l’usage humain. »

Eurodéputés impliqués
Viceprésident
Pays-Bas
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