Cette semaine Victor Orbán, premier ministre de Hongrie, instaurait un état d'urgence indéfini et incontrôlé dans son pays. Le parlement national est suspendu pour une durée indéterminée et le gouvernement est autorisé à agir par simple décret.

Le Groupe S&D dénonce depuis une semaine ce développement antidémocratique. Demain 2 avril, la présidente du groupe Iratxe García demandera aux autres présidents de groupe de publier une déclaration conjointe, pour demander à la Commission européenne et au Conseil de l’UE d’intervenir d’urgence et avec énergie.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Orbán a franchi toutes les lignes rouges. Il transforme la Hongrie en première dictature de l’Union européenne, et nous ne l’accepterons pas. Cœur de la démocratie européenne, le Parlement européen ne restera pas silencieux. J’espère que le PPE nous rejoindra, même s’ils n’ont toujours pas exclu le Fidesz du groupe. »

« Pour faire face à la pandémie de COVID-19, tous les États membres ont dû adopter des mesures difficiles, qui limitent les droits civils des citoyens. Cependant, ces mesures doivent rester proportionnées, justifiées et temporaires par essence. »

« La suspension illimitée du parlement est une grave violation de nos Traités, de la Charte des droits fondamentaux et de la Convention européenne des droits de l'homme.  Dans ces conditions, nous ne pouvons comprendre la molle réaction de la Commission et le silence du Conseil. »

« Il est choquant de constater que la présidente de la Commission n’a même pas mentionné la Hongrie dans sa déclaration d’hier. Il est temps pour elle d’endosser son rôle de gardienne des Traités, et d’abandonner la tiédeur complice de sa famille politique, le PPE. »

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