En amont de la réunion du Conseil de l’UE les 17 et 18 octobre, la présidente du Groupe S&D, Iratxe García, a détaillé lors du débat en séance plénière ce matin à Strasbourg les priorités des Socialistes et Démocrates. Elle a appelé l’UE à se placer en première ligne de l’embargo sur les armes et des sanctions vis-à-vis d’Israël, et à continuer de soutenir Kiev face à l’agression russe. Concernant la compétitivité, Mme García souhaite que les dirigeants de l’UE cessent de chercher des raccourcis, et qu’ils s’attaquent à l’effort de décarbonisation de l’économie et de transformation technologique, en mobilisant 800 milliards d’euros par an.
La présidente des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, Iratxe García, a déclaré :
« Les guerres qui sèment la dévastation en Ukraine, au Proche-Orient, et au Sahel nous forcent à nous réveiller. Nous ne pouvons pas réagir en fermant les yeux. L’UE doit autoriser l’Ukraine à utiliser ses capacités armées pour frapper des cibles militaires sur le territoire de la Russie. Il est intolérable que le chantage de Viktor Orbán mette en danger le soutien à l’Ukraine. Nous devons abandonner la règle de l’unanimité pour les questions fiscales et en matière de défense et de politique extérieure.
« Par ailleurs, nous devons mettre fin au carnage qui a lieu à Gaza, et à la dérive irresponsable de Benyamin Netanyahou vers la guerre totale. Nous avons marqué hier le douloureux premier anniversaire des attaques terroristes cruelles lancées par le Hamas, qui ont entraîné la mort de 1195 personnes, et la capture de 251 otages. Un an après ces événements, M. Netanyahou continue d’ignorer les appels des citoyens israéliens qui exigent un cessez-le-feu afin de permettre la libération des otages, refuse de laisser entrer l’aide humanitaire à Gaza, où il fait régner une guerre brutale, et a tué des milliers de civils avec des bombes au Liban, ce qui constitue un crime de guerre. Les mots ne suffisent plus. Il est temps d’employer tous nos pouvoirs de sanction et notre puissance économique contre le gouvernement d’Israël, pour que le droit international l’emporte, et l’UE doit jouer un rôle de premier plan pour imposer un embargo sur les armes afin de ne plus être complice de la folie de Netanyahou. »
Sur la compétitivité, Iratxe García a expliqué :
« Le rapport Draghi appelle à la mobilisation de 800 milliards d’euros par an au travers de la dette commune si nous voulons accomplir simultanément les transitions écologique et numérique et stimuler notre secteur de la défense. Si nous ne le faisons pas, il sera de plus en plus difficile de conserver le modèle social européen, et notre Union perdra toute pertinence comme acteur sur la scène géopolitique.
« La décarbonisation de l’économie et la transformation technologique ne seront possibles que si nous garantissons aux travailleurs des emplois décents dont les salaires augmentent, si nous investissons dans les logements publics afin que les jeunes gens puissent établir leur plan de vie, et si nous tirons près d’un quart de la population de l’Union européenne hors de la pauvreté et de l’exclusion sociale. »
« La réforme de l’Union européenne ne pourra marcher que si elle repose sur nos principes et valeurs essentiels : la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique, et de cohésion sociale que l’humanité ait connue à ce jour. »
