Le Parlement européen a adopté, ce 25 octobre, un nouveau système d’entrées-sorties applicable à l’ensemble des ressortissants hors-UE qui arrivent dans l’espace Schengen à circulation sans passeport.

Tanja Fajon, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, négociatrice S&D pour le nouveau système, a déclaré ceci :

« Nous soutenons pleinement les efforts qui visent à renforcer la gestion des frontières extérieures de l’UE. Ce nouveau système fait partie intégrante d’une série de mesures destinées à moderniser le contrôle aux frontières. Il est susceptible de faciliter les voyages tout en renforçant la sécurité. Cela est essentiel au fonctionnement efficace de l’espace Schengen. »

« Par ailleurs, nous nous sommes battus résolument pour améliorer ces propositions. En effet, les ‘frontières intelligentes’ ne le seront que si les nouvelles technologies sont effectivement utilisées pour faciliter les voyages des ressortissants hors-UE. Ce système ne doit pas devenir exclusivement un outil de lutte contre le terrorisme. Les voyageurs de bonne foi, qui ne posent aucune menace pour l’UE, ne doivent pas être considérés comme des terroristes potentiels. Il faut maintenir un équilibre entre le but de ce système et les droits fondamentaux. La sécurité est notre priorité principale, mais pas aux dépens des droits fondamentaux. »

 

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ceci :

« Nous soutenons les mesures qui peuvent nous aider à mieux gérer nos frontières. Toutefois, nous devons aussi veiller à la gestion et au stockage transparent et légal des données des voyageurs. Dans le cas contraire, nous créons des problèmes pour l’avenir. Or, l’avis juridique fourni par la Cour de Justice au sujet de l’accord PNR UE-Canada indique que la période de conservation de données des ressortissants de pays tiers, prévue par le nouveau système d’entrées-sorties, reste un problème sérieux. En conséquence, nous avons voulu adapter le texte afin que ceci ne pose pas de problème à l’avenir. Mais nous avons été malheureusement incapables de convaincre toutes les parties impliquées dans la négociation de la nécessité d’étudier cette question plus en détail avant de se précipiter pour adopter le texte. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne