Soutien majoritaire à l’appel S&D aux États membres de suspendre les négociations d’adhésion avec la Turquie si les réformes constitutionnelles sont poursuivies telles quelles

Ce 20 juin en commission Affaires étrangères du Parlement européen, le Groupe S&D obtenait une large majorité pour son rapport d’évaluation 2016 concernant la Turquie. Les Socialistes & Démocrates y rappellent que le train de réformes constitutionnelles, adopté en début d’année par référendum en Turquie, ne respectait pas les critères de Copenhague. En conséquence, le rapport appelle les États membres de l’UE à suspendre officiellement les négociations d’adhésion si les amendements constitutionnels étaient mis en œuvre sans modification. La plénière s’exprimera sur le sujet ce 6 juillet.

Kati Piri, eurodéputée S&D et négociatrice en chef du Parlement européen pour la Turquie, a indiqué ceci :

« La poursuite de l’état d'urgence a des effets négatifs disproportionnés sur la société turque. Dans ce contexte, l’arrestation arbitraire de milliers de citoyens, dont des parlementaires et des maires, nous inquiète gravement. »

« Or, le Groupe S&D a toujours été un partisan enthousiaste du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE. Toutefois, il est clair que le train de réformes constitutionnelles proposé n’est pas conforme aux critères d’adhésion à l’Union. »

« En conséquence, le rapport adopté aujourd’hui demande la suspension formelle des négociations d’adhésion si ces amendements constitutionnels sont appliqués tels quels. Car nous attendons des autorités turques qu’elles prennent au sérieux les recommandations de la Commission de Venise ainsi que le fait que la moitié de sa population ait voté contre les changements lors du référendum. »